« Le dimanche, on lit au lit ».
En commençant Un avion sans elle, je me suis demandé, moi qui déteste les grands oiseaux de métal, si c’était vraiment une si bonne idée que de lire un livre dont les premières pages commencent par un crash aérien.
Parce que c’est bien de cela dont il s’agit dans Un avion sans elle. Un avion qui se crashe. Un seul survivant : un bébé, éjecté par miracle, frigorifié mais vivant. Sauf que dans cet avion, il y avait deux bébés. Et que les familles des quatre parents se déchirent cette petite fille, surnommée Libellule, dont ils revendiquent tous l’appartenance. Nous sommes en 1980, les test ADN n’existent pas encore.
Dix-huit ans plus tard, Libellule est désormais majeure. Un détective privé qui menait l’enquête depuis le crash est soudainement assassiné. Et toute la vérité va enfin exploser, dans une quête effrénée menée par son frère, celui que le tribunal lui a désigné. Et puis par sa sœur aussi, celle qui ne l’est plus depuis dix-huit ans, et qui en est devenue folle.
Une quête angoissante qui emmène le lecteur, en l’occurrence la lectrice, à travers la France, afin que tous sachent enfin qui est Libellule. Un thriller palpitant, mais pas seulement. Un livre sur l’amour aussi, sur ses dérives, sur ce qu’il fait faire aux gens. Sur l’argent et son pouvoir. Et également sur la personnalité et sur le rôle de l’inné et de l’acquis dans sa conception.
Un livre captivant. Et je comprends aisément pourquoi il a reçu le prix Maisons de la presse.
Je n’avais jamais lu Michel Bussi à ce jour, j’ai adoré.