Le Séisme

Publié le 18 juin 2012 par Nuage1962

Les tremblement de terre, quel mot terrible surtout qu’en espace de quelques minutes tout changent, la vie, la mort, ce que nous possédons disparait dans les oubliettes de la Terre
Nuage

 

Le séisme

Est-ce une sorte de vengeance ?
D’une terre si meurtrière
Des anges avec arrogance
Détruisent villes entières

Où bien, est-ce une secousse ?
Qui veut troubler les coeurs en pierre
Par leur richesse qui les pousse
À tisser leur propre suaire

Et tout à coup
Le temps traqueur
Comme un fou
Effraie les coeurs

La terre devient mer
Les maisons en bateaux
Un déluge pervers
Un bébé au berceau

Une mort si obscure
Refuse la logique
Injecte ses morsures
D‘une façon  tragique

Un appel au  grand retour 
N importe que tu sois
Un couple vivant l’amour
Sous les décombres d’un toit

Un bébé que ses lèvres
Vainement cherchait le sein
A rejoint les ténèbres 
Serait-il plus pur qu’un saint ?

Est-ce une miséricorde
Ainsi le protéger du pire
Essence de vie qui déborde
Mais sans alléger son ire

Une demoiselle en rêve
A l’espoir de changer sa vie
Un sentiment qui s’achève
Sans informer d’un préavis

Une perte de confiance
Sur la notion solide
Le poids en décadence 
La plume sur un fluide

Et les plaques du sol s’étirent  
Tel un muscle qui se dégourdi
Jusqu’à un point qu’elles déchirent
Une image du paradis 

Est-ce le temps qui a rusé
Refusant notre existence
Où bien la terre a abusé
Pour nous sacrifier en silence

Pourtant, le mal reste saint
Quand le bien est affaibli
Beaucoup de pauvre sans pain
Des lâches bien embelli

Que grande douceur de Yassine *
Soit sur les âmes des victimes
Les estropiés me chagrine
D’avoir été jugé sans crime

C’est peut-être né du fruit
De tant d’erreur humaine
Des bâtiments mal construits
Sur des points qui s’enchaînent

Mais quoi qu’il en soit
Après un cataclysme
Reste des ruines sans toit
Reste le cynisme

Que des victimes errantes
Ayant que richesse… leur corps
Sous leurs prunelles tremblantes
Ceci en coudoyant les morts

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
4 mars 2004

* En Islam, Yassine est une sourate récité a l’occasion des funérailles pour apaiser le mort dans les ténèbres