Max | Ultramarine

Publié le 18 juin 2012 par Aragon

La mer en elle même c'est du vide mouillé, salé. La mer c'est toujours. C'est un trou, c'est néant. C'est tout ce qu'il y a autour qui est intéressant. C'est poissons, c'est baleines, cachalots (mes préférés), faux poissons à cyber cerveau à seins sexes jeux érotiques cruauté joie : mamifères marins, c'est crabes, c'est oiseaux de mer : plumes becs cris perçants, toujours perçants, c'est phares, c'est rochers, c'est sables, c'est bois flottés sur une plage l'hiver, c'est même déchets rouillés, irisés, poupée en plastique goudronnée, sans bras ni jambes apperçue l'hiver dernier à Tarnos plage, c'est filets, c'est bouées, c'est barques offertes au sable, vives au vent, encalminées parfois, c'est algues, c'est quartz, c'est os de seiche, c'est bruit, c'est silence aussi pour qui sait l'entendre, la mer c'est gris c'est pourpre c'est bleu ciel c'est bleu de mer c'est rouge aussi la mer, c'est jamais sale même quand c'est souillé, c'est espoir, c'est aussi sans espoir, c'est testament, comme dans l'amour on ne peut aller à sa rencontre que couché, la mer c'est le contraire de la vérité sans être du domaine du mensonge, le mensonge n'a rien à voir avec la mer, la mer n'est du reste d'aucun domaine, la mer est sans morale, la mer peut tout, elle est sans anomalies, elle peut recouvrir le monde, elle peut le défaire (avec le temps), elle est arrogante et magnanime, elle laisse faire, la mer c'est les femmes et hommes de mer, c'est tout ce qui la revêt, tout ce qui la compose. La mer en résumant, en son essence c'est joyau, le reste est bague l'enchâssant...

Le doigt pourrit un jour autour de la bague... qui reste.

© photos max capdeville