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Salons funéraires Gare à vos arrangements

Publié le 18 juin 2012 par Nuage1962

Quoi de plus déconcertant de penser qu’une personne ayant des arrangements funéraires que lors de son décès il faut tout recommencer et pire tout repayer .. Personnellement, je trouve un peu aberrant de dépenser des fortunes pour des funérailles ..
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Salons funéraires

Gare à vos arrangements

Gare à vos arrangements

PHOTO LE JOURNAL DE MONTRÉAL, PIERRE-PAUL POULIN

Patrick Fortin, dirigeant des salons de la bannière Complexe funéraire Fortin, a coupé les liens avec le salon de la rue Wellington mis à l’amende ce mois-ci, question de conserver son image de marque.

Stéphan Dussault

L’Office de la protection du consommateur a pris en défaut le tiers des entrepreneurs en pompes funèbres

 

Le tiers des directeurs de funérailles au Québec gèrent mal les comptes où est déposé l’argent récolté auprès de leurs clients, pour des préarrangements funéraires.

C’est la conclusion à laquelle est arrivé l’Office de la protection du consommateur après une enquête de deux ans, qui a aussi permis de décerner 250 000 $ d’amendes aux contrevenants.

Le quart des Québécois qui décèdent ont opté pour un préarrangement funéraire. Cercueil, service d’incinération, exposition, pierre tombale, la facture s’élève souvent à plus de 10 000 $. Un montant réglé à l’avance pour épargner cette corvée aux proches, mais un cadeau qui peut s’avérer empoisonné si l’argent versé au salon n’est plus là dans 30 ans, au moment du décès.

Une faillite et une enquête

C’est ce qui est arrivé en 2008 lors de la faillite du Centre funéraire Ville-Marie, rue Ontario. On a découvert un compte en banque vide, mais 48 préarrangements signés et payés. Pourtant, la loi impose aux salons de conserver ces montants dans un compte en fiducie. Par un coup de chance, le Salon funéraire Côte-des-Neiges a décidé de récupérer et d’honorer les contrats. Sinon, les clients auraient peut-être dû payer leur préarrangement une seconde fois.

C’est cette situation explosive qui a incité l’OPC à visiter les 277 directeurs de funérailles de la province en 2009 et 2010 pour vérifier si on respectait la loi. Ils ont découvert que près d’une centaine d’entre eux omettaient de déposer au moins 90 % de la somme perçue dans un compte dans les 45 jours suivant sa réception, comme l’impose la loi.

Récidivistes

Bon joueur, l’Office a donné le temps aux directeurs de funérailles de modifier leurs pratiques. Mais lorsque l’organisme est passé à nouveau quelques mois plus tard, 43 d’entre eux étaient toujours délinquants. C’est à eux que l’OPC a distribué généreusement les amendes : 113 000 $ à 14 salons funéraires en 2010; 35 000 $ à huit salons en 2011 et 102 700 $ à sept salons depuis le début de l’année. D’autres amendes sont à venir, promet l’OPC.

Le montant des amendes varie de 1 500 $ à plus de 30 000 $, selon la taille des entreprises.

« On ne veut pas les saigner, mais on veut qu’elles retiennent le message », explique Jean-Jacques Préaux, porte-parole à l’OPC.

Le dernier directeur de funérailles mis à l’amende, Alexandre Roy, du Complexe funéraire Fortin, division sud-ouest, situé sur la rue Wellington, à Montréal, a même été condamné pour avoir entravé le travail des enquêteurs de l’OPC.

« Il a nié avoir fait signer des contrats d’arrangement préalables alors qu’on avait reçu des plaintes contre lui », explique M. Préaux.

Nous avons contacté Patrick Fortin, qui dirige les salons de la bannière Complexe funéraire Fortin. Il nous a assuré avoir coupé les liens avec ce salon afin de conserver son image de marque. Selon le Registraire des entreprises, le salon porte le nom de Complexe funéraire Roy depuis le 30 mars 2011.

QUATRE CONSEILS À SUIVRE

PRÉVENIR LES PROBLÈMES

Après avoir signé un préarrangement funéraire, l’institution financière doit envoyer une lettre au client 30 jours après avoir avoir reçu l’argent. Elle doit indiquer le montant déposé et le numéro du compte bancaire. Ne pas recevoir cette missive devrait être le premier signal que quelque chose ne tourne pas rond.

COMPARER LES PRIX

Magasiner ses funérailles est pas mal moins excitant que regarder pour sa prochaine automobile. Pour faciliter le magasinage, la loi oblige les salons funéraires à fournir une liste détaillée des prix des produits et des services offerts.

REFUSER LA SOLLICITATION

Vendre un préarrangement funéraire est différent d’un lave-vaisselle. C’est pourquoi les salons funéraires se sont engagés à ne pas solliciter les clients par téléphone, dans les hôpitaux ou les centres d’accueil.

INFORMER SES PROCHES

À son décès, qui saura que le client avait signé un préarrangement avec tel salon funéraire? Car il n’existe pas d’endroit où tous les contrats sont consignés. C’est pourquoi la loi impose au salon de remettre le contrat à au moins un proche.

http://www.journaldemontreal.com



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