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Max | Tous les bateaux

Publié le 19 juin 2012 par Aragon

Je te donnerai tous les bateaux...

M.Polnareff

C'est comme, pour l'aviation, les pionniers & les héros de l'air, idem les cinquante états américains - leurs capitales - que je connaissais par coeur à l'âge de douze ans... Avec les avions et l'Amérique, la mer m'embarquait aussi. La mer et les bateaux. Les bateaux, leurs équipages et leurs commandants...

Je savais les noms de tous les bateaux, de tout ce qui flottait-naviguait sur l'eau & sous l'eau, tous les noms célèbres, tous les noms de ceux qui les pilotaient aussi ces embarquations qui me faisaient rêver... Tiphys, Bougainville, La Pérouse, Vasco de Gama, Cristoforo Colombo, Cartier, Surcouf, Charcot, Argo, Nina, Pinta, Santa Maria, Belle Hermine, Mary Céleste, Hollandais volant, La Confiance, Pourquoi-pas ?, Nautilus, Redoutable...

Pourquoi, sans que rien ne vous y oblige n'y ne vous y force, se prend-on de passion pour quelque chose ? Et ces noms marins de lieux, objets, désignation, verbes, qui vous aiguillonnent sans cesse : Horn, Bonne Espérance, Sargasses, Terre-Neuve, Ar-Men, La Vieille, hunier, figure de proue, misaine, cacatois, perroquet, foc, artimon, trirème, doris, brick, jonque, sampan, clippers, long cours, bosco, affaler, carguer, hisser, parer...

Ces bateaux-là auxquels je rêvais plus particulièrement, ceux d'avant nucléaire & mazout et vapeur, c'était pas le Pérou, c'était souvent le bagne, c'était de la sueur, de la discipline, du sang et des larmes, fallait s'accrocher pour prendre part à l'aventure. C'était la voile et le vent, la rame. Qui peut savoir de nos jours ce qu'on vécus les marins au long-cours, tiens, les terre-neuvas aussi, entre mille "corporations" maritimes ? Inimaginable ! Tout ça pour finir avec des porte-conteneurs de 300 mètres de long entièrement informatisés ou en pêche industrielle. Raccourcir le temps autour du monde, tuer, assécher, les bancs de morues que l'on croyaient immortels, remplir les abysses marins de déchets nucléaires.

J'ai rêvé du Horn jusqu'à plus soif, cinquantièmes hurlants, quarantièmes rugissants. Innocemment. J'ai navigué par la suite quelques bribes, en Atlantique, en Manche, en Pacifique, tiré quelques bords, pirogué en lagon, pêché la dorade coryphène "mahi-mahi" dans le canal du Mozambique... Rêvé surtout. La mer est la mer : elle entraîne. Elle domine...

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Guy Bontempelli - Quand je vois passer un bateau par pline



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