Il y a des jours et des jours et des jours où j'ai juste envie de mordre. Pas de croquer la vie à pleines dents ! Non de mordre et si possible assez profondément pour que la chair soit bien meurtrie. J'ai vite compris au fil de ma jeunesse que l'enseignement catholique n'avait rien de saint ni de sain. Qu'écraser l'autre et le soumettre sont sûrement des idée de religieuses en cornettes frustrées, mal dans leur peau ou de représentantes du Seigneur mal mariées et certainement insatisfaites pour ne pas dire... mal baisées.
13 ans d'école catho et je me suis dit plus que jamais. Je ne sais pas, j'ai dû quand même apprendre à me faire martyriser en douceur car j'en ai redemandé pour mes enfants. Craignant que l'école publique de mon quartier ne soit pas à la hauteur ! Grand mal m'en a fait ! C'est bien encore au sein de cet établissement religieux que le suppôt se tient. Satan l'habite! Et sa directrice dans la foulée.
Petite chef frustrée de ne pas être à la hauteur, elle prend un plaisir vicieux à écraser plus petit qu'elle et surtout plus rebelle. Un enfant qui ose la toiser et ronchonner un peu et c'est un dangereux psychotique. La maîtresse n'est pas en reste. Non contente d'avoir souffert une partie de sa vie et enduré ses propres enfants peu faciles, elle voit le mal partout. Et le malin chez un enfant plein d'espoir. Et me voilà à me débattre sans espoir contre des moulins à vent.
Trois mois de lutte, à m'entendre dire que mon enfant présente un danger grave et n'est pas loin d'avoir oublié une partie de cerveau dans mon giron. Quand je pense au vrai calvaire des parents dont le gamin souffre d'un handicap, j'ai juste envie de hurler. Et si mon aîné ne grandissait pas avec bonheur auprès de ses copains, il y a longtemps que ma main se serait abattue sur le visage de la mécréante ! Je décide de mettre fin au supplice et trouve une oreille bienveillante dans une école publique du quartier. "Nous accueillons tous les enfants ici" me dit la patronne. Comme en écho au fameux "Venez à moi petits enfants Ô laissez-les venir Car je les aime tant et tant Et je veux les bénir". Elle ferait mieux de relire la Bible, la Mère Supérieure. Et de laisser les enfants grandir en paix. Vade retro... Un jour ou l'autre, je mordrai...