degré XXVIII, LIV
Publié le 20 juin 2012 par Moinillon
Il y a une
grande différence entre méditer intérieurement en s'entretenant avec son propre
cœur, et conduire ce même cœur en suivant les lumières de la partie supérieure
de l'âme qui, étant éclairée par la foi, devient reine et capable d'offrir au
Christ des sacrifices qui lui soient agréables. C'est donc avec raison qu'un de
nos Pères — qui, par leur science, ont mérité le titre de théologiens — a dit
qu'un feu saint et céleste descend dans les personnes qui se livrent à la
méditation pour les enflammer, et les purifier des impuretés et des souillures
qui leur restent encore, et que ce même feu descend aussi dans les âmes de
celles qui ont réglé leur cœur selon les lumières de la foi, pour les éclairer
de plus en plus et les faire avancer dans les voies de la perfection. C'est
pourquoi ce feu salutaire est justement appelé une lumière qui consume et qui
éclaire. Aussi voyons-nous quelquefois des personnes sortir du saint exercice
de la prière comme d'une fournaise ardente, et sentir elles-mêmes qu'elles ont
été purifiées de leurs souillures et de leurs imperfections, et délivrées de la
concupiscence, ce terrible et funeste foyer des péchés; et que d'autres en
sortent toutes remplies de lumières, revêtues des riches habits de l'humilité
et inondées d'une joie céleste. Ils ont donc prié de corps plutôt que de cœur,
ceux qui dans l'oraison n'ont pas éprouvé plus ou moins l'un ou l'autre de ces
deux effets; leur prière a donc été une prière judaïque.
saint Jean Climaque :
L'Échelle
sainte « De la prière, sainte et féconde source de vertus; du
recueillement de l'esprit et du repos du corps qui lui sont nécessaires
»
Enregistrement en russe du 28
e degré en 2 parties : 1 - 2
Запись 28-го слова Лествицы на русском языке
(О
матери добродетелей, священной и блаженной молитве, и о предстоянии в ней умом
и телом.)