Je reste assis entre Enfer et damnation
Terrassé, à terre, j’attends ma condamnation
Le soleil brûle ma peau, ma force m’a quittée
Je suis faux. Je vis d’iniquité.
Mon âme {gouttera certes à la mort}
Je glisse vers ma perte, empli de remords
Ce poème est un cri, ô Seigneur
Guide mon cœur et rend moi meilleur
Je suis prosterné en mon âme et mon encre
Le front écrasé au sol, douleurs au ventre
Émigré pour Ton visage, Tu connais mon épreuve
Cette vie est un dur passage, j’en ai la preuve
Mes saignées verbales inondent ces feuilles
Puis disparaîtront, ne laissant trace de mon deuil
Ses souffrances à ma porte en ont dévoré le seuil
Mes larmes les escortent, saisissant mon œil
Vie de douleurs, sans couleur ni lumière
Ô malheur je te sens désirant ma chair
Je ravale mes pleurs, en homme trop fier
Et t’invoque, brisé, dans chacune de mes prières
Ma poitrine s’écrase, ces mots pesant tonnes
Réalité de phrases qui m’empoisonnent
Venin de mes mains… tueur familier
Le traitre se connait bien, nos veines sont liées.