Pop satori deluxe

Publié le 22 juin 2012 par Lauravanelcoytte

 Vingt ans après, il est une évidence qui d’emblée s’impose. Succès platiné à l’époque de sa sortie, Pop Satori est avant tout un album risqué. Un album qui fait alors rimer envergure avec futur. Il est un fier représentant de cette electropop visionnaire dont on pensait que seuls nos voisins britanniques avaient l’apanage. Entre arrangements idéalistes et mélodies osées, ambiances feutrées ou atmosphères désaxées, il excelle dans l’art du contre-pied. Ce sont ces qualités qui en font, aujourd’hui encore, une œuvre étourdissante. Et pas seulement pour cause de réhabilitation d’une décennie, les années 80, bien longtemps répudiées mais désormais exaltées. Ni pour les souvenirs qu’il ne manquera pas d’évoquer à tous ceux qui l’ont déjà croisé. Il s’agit d’un disque d’émois et de premières fois, de sentiments et de tâtonnements. Toujours en équilibre. Un jeu de piste que l’on se plaît à suivre, sans forcément savoir où il va nous mener. Où l’on désire même se perdre. Et où l’on se perd, d’ailleurs, une fois encore, étourdis entre autres par ces vingt-huit titres peu ou prou inédits – existe-t-il encore d’autres trésors comme ce Paris Le Flore murmuré avec les paroles anglaises originelles ? –, par cet incroyable remix signé Fischerspooner qui montre à quel point Tombé Pour La France était, de fait, en avance sur son temps. Par cette version sombre d’un Soleil De Minuit enfin à son zénith. Par ces versions live délurées – portées par un public déchaîné –, ces maquettes à peine déflorées – l’impertinence ensoleillée de Centerfold Romance“Merci beaucoup”, se surprend-on alors à murmurer. Sans même savoir si le principal intéressé nous entendra.


Christophe Basterra.

http://www.etiennedaho.com/

Dans cet album, Etienne Daho reprend "Late night" de Syd Barret(cf. ci-dessous) et rend hommage à jACK kEROUAC(cf. ci-dessous) avec le Satori