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Guerre entre les avions et les oies du Canada dans le ciel de New York

Publié le 22 juin 2012 par Nuage1962

Je trouve scandalisant qu’on préfèrent exterminer des oiseaux qui sont sans défenses surtout dans une périodes qu’ils ne peuvent pas voler .. Je peux comprendre que les responsables des aéroports veulent minimiser les dangers pour les avions, mais je pense que ce n’est pas les animaux a s’adapter mais bien a l’être humain.
Nuage

Guerre entre les avions et les oies du Canada dans le ciel de New York

Guerre entre les avions et les oies du Canada dans le ciel de New York

Photo: Don Emmert/AFP

C’est la bataille des cieux new-yorkais: d’un côté des oies du Canada, de l’autre les avions. Et apparemment, les deux ne peuvent pas cohabiter

Depuis la collision aérienne entre des oies et un Airbus d’US Airways en 2009, suivi par un amerrissage spectaculaire dans l’Hudson, les malheureux volatiles sont dans le collimateur des autorités.

Au début de chaque été, des équipes du département de l’Agriculture (USDA) explorent les parcs, comme celui d’Inwood Hill à Manhattan, pour exterminer ces «bernaches du Canada» et leurs petits.

Les oies, appelées aussi «outardes» au Québec, sont impuissantes. Juin et juillet sont les mois de mue, et elles ne peuvent pas voler. Les capturer, puis les gazer est presque un jeu d’enfant.

Mais grâce à David Karopkin et ses complices de GooseWatchNYC (surveillance des oies à New York) les oies ne sont plus complètement seules. Chaque jour, ces militants se lèvent à l’aube, pour arpenter les parcs et les protéger. Si l’un d’eux voit une patrouille de l’USDA, le réseau est immédiatement alerté par courrier électronique.

«C’est horrible», explique ce futur avocat de 27 ans. «J’ai pris la décision de ne pas rester dans mon lit. Je veux témoigner».

Une autre membre de la brigade des défenseurs des oies, l’écrivaine Genevieve Mathis, 44 ans, commence à 5H00, surveillant depuis la fenêtre de son appartement qui domine Inwood Hill Park.

«Nous pouvons voir l’allée, et quand ils viennent, ils viennent avec huit ou neuf camions», dit-elle.

Les militants ne s’interposent pas directement, mais pensent que leur présence et le fait qu’ils filment ce qui se passe suffit à freiner les ardeurs des autorités. D’autant qu’il s’agit simplement de gagner du temps. Si les oies survivent jusqu’à la mi-juillet, elles pourront de nouveau utiliser leurs ailes.

New York est une jungle

Les trois aéroports qui desservent New York sont au coeur d’un réseau aérien particulièrement dense. Mais New York est aussi étonnamment sauvage. Des faucons font leur nid au milieu des gratte-ciels, on y signale parfois des coyotes, et une population inconnue de grenouilles a été récemment découverte dans le Bronx, tandis que des zones marécageuses abritent de nombreux oiseaux migrateurs.

Les bernaches sont environ 20 à 25 000 à vivre dans la région de New York, 20 000 de trop, selon Lee Humberg, qui supervise le secteur pour l’USDA.

«Le but du département est de réduire ce nombre à 4000 ou 5000. Cette estimation est basée sur l’habitat disponible, les plaintes qu’elles génèrent, et d’autres variables», dit-il.

Son action vise en priorité un rayon de 7 à 10 km autour des aéroports. L’été dernier, les patrouilles ont été efficaces, supprimant 575 des 654 oies localisées, selon des chiffres officiels.

L’accident de l’Airbus d’US Airways, qui n’avait miraculeusement fait aucune victime, était dû au choc avec un vol d’oies, chacune de la taille d’un chien. Elles avaient détruit les deux moteurs, et précipité l’avion dans le fleuve.

«C’est ce qui a vraiment sensibilisé les gens au problème», indique M. Humberg.

«C’est la question de leur taille. Leur poids dépasse 1,5 kilo. La plupart des moteurs sont conçus pour résister à des chocs d’oiseaux de moins de 1,5 kilo», dit-il.

Et le problème, ajoute-t-il, c’est qu’elles sont de plus en plus nombreuses: «Personne ne chasse, il n’y a pas de prédateurs, et nous avons créé de merveilleux jardins qu’elles adorent».

Mais pour M. Karopkin, la chasse annuelle aux oies n’a guère de sens. Ce sont des oiseaux qui parcourent de longues distances, souligne-t-il, et sauf à les tuer toutes, c’est «une perte de temps».

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