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Les gonzesses

Publié le 25 juin 2012 par Francisbf

« Francis », qu'on me disait l'autre jour, « dis Francis, toi qui sais tant de choses, pourquoi tu nous parlerais pas des gonzesses ? »

Bonne question. Bon, alors d'une, pour être tout à fait honnête, on ne me l''a jamais posée, cette question. En général, on me pose peu de questions, et elles sont du genre « putain, mais t'es resté à la maison toute la journée, et t'as pas trouvé le temps de faire la vaisselle ? » ou alors c'est un SMS de mon papa pour me demander « tu te souviens du nom des villages, dans la Guerre des Boutons ? » (Velrans et Longevernes)(À cul les Velrans !)

Mais même, je me disais que ça valait bien la peine de répondre à cette question, fut-elle jamais posée.

Alors, les gonzesses. Pourquoi ne vous en parlerais-je pas ? Certains pourront arguer du fait que mon expérience en matière de gonzesses est trop limitée. Génitalement parlant, je n'en connais pas tant que ça, certes. Mais il n'y a pas que la génitalité dans la vie, et j'ai grandi cerné par des gonzesses de toutes parts (vous êtes déjà rentré dans la cuisine vous faire une tartine de beurre pour vous voir dévisagé avec mépris par neuf ou dix gonzesses de quatre générations, vous ?), alors hein, je peux vous dire que j'en connais un rayon.

Les gonzesses, donc. Il y a deux grands types de gonzesses, d'abord, il y a les bonnes. Celles-là ne sont pas majoritaires dans la population, il ne faut donc pas vous attendre à ce que pour vous, une bonne soit la bonne (vous savez, quand vous dites à voix basse à votre maman à qui vous dites tout « celle-là, je crois que c'est la bonne » et qu'elle dit en général quelque chose comme « j'espère bien que non ! »). C'est un peu difficile à saisir, mais c'est comme ça. La bonne, c'est la fille que vous visualisez quand vous fermez les yeux et que vous pensez à « une fille ». Vous voyez, avec des courbes là, des renflements là et ici, et par là, c'est tout doux (et là, aussi. Puis là).

A côté de ça, l'autre grand type de gonzesse n'est pas, comme on pourrait le penser, la mauvaise, mais c'est le boudin. Le boudin, ça peut être bon quand on parle charcuterie (et qu'on l'accompagne d'une bonne purée maison, avec de la muscade), mais en matière de gonzesse, le boudin n'est pas bonne. Ce qui n'empêche qu'elle soit souvent la bonne de nombreux garçons, vu que le boudin effraie moins la maman des garçons que la bonne -vous savez quoi, on va dire bonnasse, parce que sinon on va se perdre avec la bonne à tout faire, qui peut être bonne, mais qui peut aussi être moustachue et vilaine comme un pou, avec toutes les possibilités intermédiaires - et qu'en plus, le boudin doit faire plus d'efforts pour plaire que la bonnasse, ce qui signifie qu'elle sera plus encline à faire la vaisselle et à ramener une bière à son homme pendant qu'il se concentre sur l'actualité importante, comme une rencontre internationale susceptible de renverser l'équilibre mondial.

Bonnasses et boudins, donc, forment la population féminine. On ne peut hélas pas se cantonner à ces catégories : en effet, comment classer les gonzesses de la famille ? On ne peut décemment pas mettre sa grand-mère dans la catégorie bonnasse, quoi qu'en dise son voisin de la maison de retraite (celui dont vous avez planqué le dentier, vieux cochon). On a également du mal à mettre sa soeur dans l'une ou l'autre catégorie, sous peine de se voir taxé de dégoûtant ou de pas gentil. La meilleure solution est d'éviter d'y penser.

Bon, tout ça, c'est très bien, me direz-vous, mais que faire des gonzesses, une fois qu'on les a reconnues et classées ?

C'est une question tout à fait différente. Je vous avoue ne pas en être venu à bout. Vous pouvez euh.

Les suivre dans la rue, noter leurs adresses et leurs horaires de déplacement, et voler leurs sous-vêtements quand elles ne font pas attention au pressing ?

Je ne me suis pas vraiment penché sur la question, en fait.

Je ne sais même plus pourquoi j'avais écrit cet article.

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