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Hôpital Notre-Dame Trois victimes en six jours

Publié le 28 juin 2012 par Nuage1962

Un patient mal évaluer qui se retrouve dans une aile psychiatrique mal adapté pour son cas. Le personnel n’est pas outillés pour ce genre de malade . A qui la faute ? Au coupure budgétaire qui sûrement n’aide pas, et une mauvaise évaluation .. ce qui peut arriver ..  juste que curieux que l’hôpital a attendu qu’une troisième tentative de meurtre pour parler de deux mort suspecte
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Hôpital Notre-Dame

Trois victimes en six jours

Trois victimes en six jours

Crédit photo : Archives Agence QMI

Les enquêteurs ont requis que des autopsies soient pratiquées sur les corps des victimes pour connaître la cause de leur mort.

Par Éric Thibault | Journal de Montréal

En l’espace de six jours, un patient interné en psychiatrie à l’hôpital Notre-Dame du CHUM a assassiné deux autres patients en les étouffant et a tenté d’en tuer un troisième, avant que les policiers ne soient appelés pour l’arrêter.

Selon nos informations, la police de Montréal soupçonne un homme de 31 ans, dont la nature des troubles mentaux n’a pas été précisée, d’être au centre de cette série de crimes sans précédent en milieu hospitalier au Québec.

Une situation «inconcevable» – d’après des experts en psychiatrie interrogés par le Journal -, qui a coûté la vie à deux hommes âgés de 69 et 77 ans, les 16 et 21 juin. Un sort auquel une dame de 71 ans a échappé de justesse, le 22 juin.

Pourtant, un dirigeant du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) a affirmé, hier, que c’est «grâce à la vigilance de la direction et des employés de l’hôpital» que la police a pu éclaircir ces deux décès qui semblaient «d’apparence naturelle».

Morts par asphyxie

Si aucun employé du pavillon de psychiatrie Louis-Charles-Simard n’a été témoin des deux agressions fatales, il en a finalement été autrement de celle de vendredi dernier.

«Nous avons été appelés à l’aile psychiatrique de l’hôpital Notre-Dame pour répondre à une tentative de meurtre sur une femme de 71 ans. Le suspect a été arrêté. L’analyse de la scène et la collaboration des employés nous ont ensuite permis d’approfondir les circonstances des décès de deux autres patients, morts par asphyxie dans les jours précédents», a relaté l’agent Daniel Lacoursière, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Le ou les employés témoins ont expliqué aux policiers que le patient a été surpris en train d’essayer d’asphyxier sa dernière victime, au moyen d’un objet que le SPVM n’a pas précisé. C’est seulement à ce moment que l’hôpital a cru bon de signaler aux policiers que deux autres patients internés s’étaient mystérieusement éteints, un la veille et l’autre le samedi d’avant.

Les enquêteurs ont requis que des autopsies soient pratiquées sur les corps des victimes pour connaître la cause de leur mort. Pareille expertise n’a pu être réalisée avant mardi, en raison du long congé de la Fête nationale.

Les autopsies effectuées au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal ont démontré que les deux patients âgés ont péri par suffocation. Ce n’est donc qu’hier que le SPVM a confirmé les 13e et 14e homicides de l’année sur l’île de Montréal.

Évalué à l’Institut Pinel

Pour l’instant, le patient suspect fait face à une seule accusation, soit la tentative de meurtre aux dépens de la septuagénaire qui occupait la même unité de soins que lui. Le juge qui a présidé à sa comparution a ordonné que le prévenu subisse une évaluation psychiatrique pendant cinq jours afin de déterminer son aptitude à faire face à la justice.

Le Journal a appris que pour ce faire, il a été transféré à l’Institut Philippe-Pinel, le seul hôpital psychiatrique classé «sécuritaire» dans la grande région de Montréal, en raison de ses mesures de sécurité pour encadrer une clientèle de patients dangereux.

Yvan Gendron, directeur général associé au CHUM, a qualifié ces crimes de «cas malheureux» mais «isolés», en affirmant que l’unité de psychiatrie de l’hôpital Notre-Dame ne manquait «pas de surveillance» et était encadrée de « mesures rigoureuses ». Il a ajouté que le CHUM est «un milieu thérapeutique, pas un milieu carcéral » et que les patients psychiatrisés bénéficient d’une « certaine liberté».

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