Magazine Journal intime

Ll2t 12

Publié le 21 mars 2008 par Thywanek
Où que sourcent ses apparences,
Dans les dédales sinueux
Des créateurs, dans les essences
D’êtres jusqu’aux moins vertueux.
On en a vu des dépotoirs
Fleurir d’une once la misère,
Ou dépravant sur des trottoirs,
Leurs florissements délétères.
C’est la même petite mort,
Un paysage de Wisthler,
La rose qu’Adonis colore,
La charogne de Baudelaire,
Pureté animée de sang,
Pierre sculptée, musique dont
Nous éblouissent les encens,
Facettes d’or sur des haillons,
Que ce baiser de pure audace
Qu’humble tente le rêve nu,
Conservant sa précaire trace
Pour traverser la nuit venue.
Et j’en revis et j’en renais,
Sur mon pécule au front livide,
Chaque fois que de mon harnais,
Je tends ma coupe toujours vide,
Que je sens mon gosier primal
S’ouvrir bouche d’âme hébétée,
Pour gober les auras spectrales
Dans le sillage des beautés.
Eternelles réinventions,
Danseurs au centre des empires,
A quoi s’offrent en dévotions
Mes sacrifices de vampire.
Mais quelle est-elle ? Or elle est moi,
Et qu’en redevenir qui vive,
Car je ne sais, en seuls émois,
Que me flouer de tentatives.
Incomparable privilège,
Et je ne suis croyant soumis,
Que le plomb que parfois allège
Un souffle de lumière promis.
Ô que rien ne me débarrasse
De ce beau dont je poursuis l’astre,
Quand bien même je ne l’embrasse,
Et qu’il me montre en mon désastre.

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