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Enquête : Le scandale, l’arnaque et le business inavoués des Ethylotests

Publié le 30 juin 2012 par Menye Alain

Enquête : Le scandale, l’arnaque et le business inavoués des EthylotestsOn savait déjà que l’automobiliste français était devenu sous le Gouvernement UMP, la vache à lait, avec la multiplication des radars aux feux tricolores et sur les routes. Cette année, malgré le changement de régime, la suppression des annonces 400 mètres en amont au profit de panneaux « contrôles radars fréquents » et la mise en service de radars « vitesse moyenne» n’arrange pas la situation. Comme si ça ne suffisait pas, le Gouvernement UMP, encore lui, a validé avant sa défaite, et de manière supersonique, le décret portant sur l’obligation des automobilistes d’avoir  dans leur véhicule, un éthylotest à partir du 1er juillet prochain. Cette précipitation cache de lourds secrets.

Surréaliste ! 

Le décret relatif à la possession obligatoire d’un éthylotest par le conducteur d’un véhicule terrestre à moteur vient de paraitre au Journal officiel. Il ajoute un nouvel article au code de la route, l’article R.234-7, rédigé de la manière suivante :

« Art. R. 234-7. – Tout conducteur d’un véhicule terrestre à moteur, à l’exclusion d’un cyclomoteur, doit justifier de la possession d’un éthylotest, non usagé, disponible immédiatement.L’éthylotest mentionné au premier alinéa respecte les conditions de validité, notamment la date de péremption, prévues par son fabricant. Il est revêtu d’une marque de certification ou d’un marquage du fabricant déclarant sa conformité à un modèle bénéficiant d’une attestation de conformité aux normes dont les références sont publiées au Journal officiel de la République française.

L’obligation de détention entre donc en vigueur le 1er juillet 2012, conformément à ce qui avait été annoncé dans la circulaire du 30 janvier. Cependant, le défaut de possession d’un éthylotest ne sera lui sanctionné qu’à partir du 1er novembre 2012, par une amende prévue pour les contraventions de la première classe (11 euros).

En juillet, une association, “I-Test” se crée pour militer en faveur des éthylotests obligatoires dans toutes les voitures. Ils interpellent le Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et hop, en quelques mois le décret sort. La nouvelle infraction est créée, avec une amende de 17 euros à la clef. Mais, où le bât blesse, il se trouve que cette association a été créée par le seul fabricant aux normes NF, et que le Président de   “I-Test” est chargé de mission chez… Contralco, le plus grand fabricant d’éthylotests chimiques. Vous suivez ?

Contralco qui est derrière tout ce ramdam est une petite PME française crée en 1982. Implantée à Gignac dans l’Hérault, 3-4. Depuis sa création, cette société qui ne compte pas plus de 120 employés, a vendu 200 millions d’éthylotests en 30 ans. Partenaire du Ministère de la Santé, de la Police et de la Gendarmerie, ce qui est condamnable dans l’attitude de l’entreprise qui crée un lobby autre que celui des accidentés, c’est cette pressurisation des automobilistes.  C’est une escroquerie à grande échelle puisque la France compte…40 millions d’automobilistes. Considérant qu’un produit vaut 1 euro alors qu’il faut en avoir deux dans sa voiture, faites les comptes. En moins d’un an, cette société va vendre autant d’éthylotests qu’elle n’en a vendu en 20 ans.

La qualité de son travail n’est pas remise en cause mais, cette razzia malsaine, si. En pleine période de crise, voilà une entreprise qui va se mettre dans les poches, 80 millions d’euros. Un marché d’autant plus juteux qu’il est inconcevable de devoir payer parce que, dans son véhicule, nous manquons de ce petit lingot d’or. Non, il ne s’agit nullement de notre sécurité, mais d’une affaire de gros sous entre l’ex Gouvernement et cette société qui veut que son modèle “embrase” le marché européen…Scandaleux !


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