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1. « J’aime pas le Rock » (Scopitone, 1962)
Un jeune Yanne, âgé de 29 ans, sortant des cabarets parisiens et encore simple animateur radio, se lance dans la chanson sentimentale.
2. « La Confession d’un homme » (« 1=3 », ORTF,1964)
En 1964, Jacques Martin propose à Yanne de le rejoindre pour sa nouvelle émission « 1=3 » qui fera long feu mais générera les premières grandes pages de la déconne à la télévision française. Culte.
3. « Le Permis de conduire » (« Palmarés des chansons », ORTF, 05/01/1967)
1967 est l’année charnière pour Yanne. Il la commence par cette interprétation historique de son sketch avec Laurence Riesner dans l’émission de Guy Lux suivie par des millions de français et la finira avec Jean-Luc Godard dans le film « Week-end ». Qui dit « grand écart » ?
4. « Eh ben ce ragoût est tout simplement dégueulasse » (« Que la bête meure », Claude Chabrol, 1969)
Quand Yanne déboule dans ce film de Chabrol (soit en son milieu, à 50 minutes et 17 secondes environ) il met KO tous ses partenaires. Une composition glauque et hypnotisante de bêtise. La scène de dîner qui s’ensuit à base de « Ce ragoût est tout simplement dégueulasse ! » est un phare dans nos nuits « Schnock ». Du grand art.
5. « Les petits technocrates du ministère des finances » (« Erotissimo », Gérard Pirés, 1969)
La libération sexuelle chez les français moyens d’après-68 vu par l’excellent Gérard Pirès. Un festival « Schnock » : Yanne, Annie Girardot, Francis Blanche, Daniel Prévost, Gainsbourg… Musique de Polnareff. Une comédie psychedelico-poujado-pop de son temps. Malin.
6. « Barre-toi en Angleterre, au moins t’apprendras quelque chose » (« Nous ne vieillirons pas ensemble », Maurice Pialat, 1972)
L’état de grâce. Yanne pourrait lire des plaques d’immatriculation en conduisant qu’on crierait au génie. Jobert est obligée de suivre le rythme. Pendant ce temps-là, Pialat donne sans doute des coups de pieds dans des pneus. Quelque part, hors-champ.
7. « Plantier vous êtes un con » (« Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », Jean Yanne, 1972)
Gerber (Jean Yanne) est journaliste dans une radio à forte coloration « religieuse », Radioplus. N’acceptant plus l’entreprise de crétinisation menée par ses supérieurs, il est licencié par Plantier (Jacques François). Mais ne se laisse pas faire…
8. Génerique Fin (« Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », Jean Yanne, 1972)
Réuni pour ce magnifique générique de fin, les éternels potes : Tito Topin à l’animation, Michel Magne à la musique et Yanne au MIKE !
9. « O Seigneur qui avait daigné favoriser la naissance des multinationales » (« L’imprécateur », Jean-Louis Bertuccelli, 1977)
« L’Imprécateur » est un film étrange, prescient, passionnant et… introuvable. Les employés d’une multinationale se déchirent dans une Tour Montparnasse en voie de s’effondrer. Jean Yanne, dans le rôle principal du DRH, la joue profil bas, humain, laissant Piccoli, Marielle et Michael Lonsdale partir en vrille. Intelligent. A redécouvrir d’urgence.
10. « Fausses Pubs » (« Je te tiens tu me tiens par la barbichette », 1979)
Meilleurs moments d’un film un peu trop D-I-S-C-O pour nos oreilles, ces fausses pubs ont carrément 10 ans d’avance. Comme « Gerbastop » avec une jeune Arielle Dombasle (« Mal au cœur ? Gerbastop, la pastille qui ne sert que si on la suce ») et surtout « Travelot, le magazine de l’homme qui n’oublie pas qu’il est aussi une femme ».
Christophe Ernault