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La méditation ne convient pas à tout le monde

Publié le 01 juillet 2012 par Nuage1962

La méditation a beaucoup d’aspect positifs mais probablement qu’on ne s’imagine pas qu’ils peut avoir des effets négatifs, voir carrément nocifs pour certaines personnes qui sont fragile mentalement
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La méditation ne convient pas à tout le monde

La méditation ne convient pas à tout le monde

© Lucy Nicholson / Reuters/REUTERS

Il n’existe pas une forme unique de méditation, mais bien plutôt plusieurs techniques méditatives, héritées de traditions différentes – zen, chrétienne, bouddhiste…

Pascale Senk

Cette pratique spirituelle peut déstabiliser certaines personnes fragiles psychologiquement. Il est donc préférable de s’adresser à des spécialistes pour commencer.

La méditation est à la mode et les guides expliquant comment elle peut être utilisée pour mieux gérer son budget ou réussir son régime amincissant fleurissent. Il est vrai que chaque jour de nouvelles études scientifiques confirment ses bienfaits sur la santé: la méditation diminue les risques de maladie cardio-vasculaire, renforce le cerveau, rend plus créatif… Loin d’être anodine, elle est au contraire un puissant catalyseur de l’état intérieur. Aussi est-il important de connaître aussi ses contre-indications.

«Contrairement à ce que beaucoup croient, la méditation ne mène pas d’emblée au calme, explique Frédéric Munoz, psychologue et psychanalyste spécialiste en psychologie bouddhique. Elle permet au contraire d’aller très vite au cœur de ses tempêtes.» Ce sont donc évidemment les personnes fragiles ou en période de crise psychique qui devront être accompagnées si elles souhaitent s’initier au «retour à soi».

Phobies, angoisses: des signes qui doivent alerter

D’abord, il leur faut savoir qu’il n’existe pas une forme unique de méditation, mais bien plutôt plusieurs techniques méditatives, héritées de traditions différentes – zen, chrétienne, bouddhiste… – et qui reposent sur des démarches très différentes. Certaines préconisent de focaliser son attention sur un objet, d’autres invitent à «marcher en conscience», ou à répéter intérieurement une phrase, etc.

Parmi cet éventail, certaines approches seront à éviter pour certains types de personnes.

«Quelqu’un qui souffre de troubles de la dissociation sans qu’on sache s’ils sont structurels ou symptomatiques peut se retrouver aux urgences après avoir été incité à fermer les yeux et à se concentrer sur sa respiration», affirme Cyril Tarquinio, professeur en psychologie de la santé.

À risque aussi, bien évidemment, les personnes psychotiques et schizophrènes, mais aussi celles qui souffrent d’importants troubles anxieux et de phobies.

«Quelqu’un qui subit des états anxieux majeurs est incapable de chercher à atteindre le calme mental sans avoir une crise d’angoisse», rappelle Frédéric Munoz, qui a l’expérience de ces «ratées» de la méditation:

il est régulièrement appelé dans des centres de retraites pour «récupérer» quelques méditants pris de délire mystique ou en plein épisode de décompensation.

Ne pas se lancer seul

Le psychologue recommande donc, si l’on désire s’initier à une technique méditative, de le faire en étant accompagné par un instructeur expérimenté, de s’adresser pour cela à une fédération, un dojo, un monastère où l’on peut aussi pratiquer en groupe…

Pour les personnes qui se sentent plus fragiles, Frédéric Munoz suggère un accompagnement à double approche: méditative et clinique. Il a d’ailleurs créé avec des collègues psychiatres et psychologues un réseau de professionnels formés en ce sens (www.convivence.fr). Cette double approche est en plein essor et rassemble de très grands noms du bouddhisme et de la psychologie. Ainsi, les 29 et 30 juin, ils seront réunis pour deux jours de colloque autour de Jack Kornfield, auteur de Bouddha, mode d’emploi (éd. Belfond), l’un des plus grands connaisseurs actuels de la méditation.

http://sante.lefigaro.fr



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