Ils vont la désosser, Chantal Sébire. Il faut qu'on sache. Il faut qu'on sache de quoi elle est morte. Pourquoi ?
Parce que le médecin légiste a refusé de signer le permis d'inhumer. Pourquoi ? Parce que l'affaire est médiatique. Pourquoi ? Parce que le pouvoir en place refuse d'admettre que le peuple se contrefous de savoir ce que l'église catholique pense de l'euthanasie, le peuple ne va plus à la messe, mais il va toujours à l'hôpital.
Après avoir refusé de lui accorder une mort choisie, après l'avoir déboutée en justice, après l'avoir insultée (la Boutin et ses propos scandaleux, que je me refuse à qualifier de "Madame"), on l'ouvre en deux, on la charcute, on la désosse.
Les charognards sont là, ils vont enfin savoir de quoi est morte Mme Sébire, et ça arrangerait bien tout le monde qu'elle soit morte de mort "naturelle".
Vous verrez que c'est ce qu'ils vont conclure. Mais ils ne peuvent plus rien arrêter, les politiques se taisent de moins en moins, et même la ferveur catholique de Nicolas Sarkozy ne pourra pas endiguer cette soif de liberté de vivre et de mourir librement qui fait se lever le peuple.
Tiens, à propos, ce sont les 40 ans de mai 68, cette année.