En fin de journée, nous avons reçu (j'entends par nous, mes CE2 et moi... Et pas les CM1 ? Non, ils sont en Angleterre ! Ah tiens !) ce que j'attendais avec encore plus d'impatience que mes élèves : l'indémodable photo de classe ! La voici la voilà : le symbole de l'année scolaire dans toute sa splendeur !
Ralala... J'ai le souvenir d'une discussion avec ma marraine de blog, qui me disait :"Tu verras, la photo de classe, c'est magique, cela fait réaliser que c'est pour de vrai !". Bon. Il faut bien dire que, la date fixée pour dire bonjour au petit oiseau qui va sortir étant assez avancée dans l'année, mon sentiment d'être VRAIMENT maîtresse, je l'ai déjà. Je me SENS maîtresse. Et la photo de classe m'apparaît plutôt comme un plus...
Cela ne m'a pas empêchée, bien sûr, de la contempler je ne sais combien de fois en rentrant du boulot, de sourire des bouilles des uns et des autres (aaahhh... Parlez moi d'Elliot avec ses yeux éberlués !), et surtout de m'émerveiller du caratère éternel de ce cliché : si cette classe m'aura marquée comme "toute première fois", je les aurais marqués, moi aussi, en tant que "maîtresse de cette année scolaire 2007/2008". Et d'ici une vingtaine d'années, qui sait, ils feuilletteront peut être leurs albums en se remémorant quelques souvenirs de cette jeune instit' qui leur paraissait si vieille...
Bon. Trève de plaisanterie. J'avais rongé mon frein en souriant à l'objectif quand le photographe n'avait rien trouvé de mieux à faire que de me placer pile poil à côté d'Ondine, ma grande duduche de CM1 qui-devrait-être-en-CM2 et qui fait six centimètres de plus que moi. Quelle ne fut pas ma surprise quand je m'aperçus, en observant notre différence de taille sur la photographie, que je la dépassais en fait de quelques centimètres ! J'ai percé ce mystère : Ondine s'est baissée ! Oui, oui, tu as bien entendu, mon Victor : elle a fléchi les genoux et j'ai ainsi pu reprendre ma place d'enseignante-adulte ! Si ça, ça ne s'appelle pas du respect... Tu ne lui avais pas soufflé l'idée au moins ? Bien sûr que non ! Pour qui me prends-tu ?