On s'imagine toujours rencontrer le prince charmant dans des situations ubuesques. Petite, on nous raconte qu'il viendra sur son cheval blanc. On l'attend alors comme le messie, comme s'il allait venir nous délivrer – de quoi d'ailleurs? -. Puis, lorsque l'on commence à comprendre qu'au 21è siècle, plus personne en Europe ne se ballade en cheval blanc, on s'accroche tout de même à l'idée qu'on le rencontrera. À défaut de cheval blanc, on s'imagine toujours que c'est lors des événements les plus glamour ou les plus prestigieux que l'on apprendra enfin l'identité de l'homme que nous attendions depuis tant d'années. Au moindre séjour dans un hôtel un peu chic, ou tout simplement en boîte de nuit, ancêtre des bals de princesses, on se pare de nos plus beaux atours, se lisse les cheveux, se poudre le minois et se brise les pieds sur des talons hauts perchés qui ne sont pas sans rappeler ceux d'une certaine Cendrillon, espérant que les yeux de ce fameux prince – où est-il? - se posent sur nous … en vain.
Soyez vous-mêmes
Moralité : et si le prince charmant n'avait pas de cheval? Et si c'était la crise pour lui aussi? Après tout, pourquoi ne le rencontrerait-on pas à la superette du quartier, entre la poissonnerie et le rayon conserves? Attention, cela ne signifie en rien qu'il faille faire ses courses ou descendre les poubelles vêtue de sa tenue de lumière, armée de gloss et de talons aiguille! Au contraire, une tenue jolie mais simple fera l'affaire, comme un top et un jeans de chez Zalando avec des chaussures wedges. Car en effet, le mot prince est tout simplement galvaudé, superflu. Tout ce que l'on attend d'un homme, c'est qu'il soit charmant. Et un homme charmant attend d'une femme qu'elle soit elle-même. Dès lors, nul besoin de s'habiller en permanence comme une princesse, de se prendre pour la Barbie dont on brossait jadis les cheveux avant qu'elle ne retrouve Ken, prince des temps modernes qui ne sortait pourtant jamais du Magic Van.
(publi reportage)