Photo empruntée ici.
Il y a les grandes et les très grandes vacances.
Pour certains, elles sont datées d'hier jeudi, voire de quelques jours plus tôt. C'est promesse de jeux et de soleil, de temps infini, de journées chaque jour enrichies.
Pour d'autres, elles sont datées de ce soir.
Pour d'autres encore elles sont annoncées plus tard.
A certains, les vacances disent la fin de quelque chose. A d'autres, elles disent le début d'autre chose.
Il est des pots dans lesquels on pioche plus qu'on ne le croit.
A Grasse, on en ferait un parfum. Un parfum d'aventure. Un parfum de toutes les couleurs. Qui sentirait la paille et la Loire, par exemple. Qui reniflerait les coquelicots. La pomme. La pierre.
Les très grandes vacances, selon que l'on a ou n'a pas de projets, que l'on souhaite ou ne souhaite pas s'abandonner pour naître autrement, sont un début de la fin. Et la fin d'un début qui fut d'abord un point lointain niché dans l'horizon de l'agenda avant de se rapprocher et d'être là. Une date. Un noyau. Puis une réalité. Qui, pour commencer demain, a débuté hier. Un peu. Timidement. Avec des si.
Le mot retraite désigne l'action de se retirer. Il s'agit donc bien de se retirer. Mais on ne se retire pas de la même façon selon que l'on prend le sens économique et social, où la retraite est l'époque, dans la vie d'un humain, où il se retire de la vie active. Selon que l'on se fait comptable, où là, les engagements de retraite doivent être comptabilisés sous forme de provisions. Sans oublier les sens militaire [une retraite est une opération par laquelle des forces se retirent devant un ennemi plus fort] et catholique [une retraite est une période, un lieu où un individu se retire de ses activités habituelles et s'éloigne physiquement de son cadre de vie pour un temps de réflexion et de méditation].
Le mot vacances désigne une interruption, une pause, une trêve, en été, on parle de pause estivale, en hiver de trêve des confiseurs.
Alors et pour conclure, citer Jacques Brel, cette envie furieuse de réaliser quelques rêves, atteindre l'inaccessible étoile.
Puisqu'il est seulement question de poursuivre le chemin.