et puis enfin Paul Fournel. Ah non ! En tout premier lieu, il m'aura fallu me perdre dans la campagne normande pour trouver un château qui ne s'est laissé découvrir qu'une fois la voiture garée et après avoir marché un peu perdue dans un bois...
Hé oui Paul Fournel il se mérite mais il le vaut bien, c'est un homme passionnant qui pose un regard intelligent et réfléchi sur le livre et son contexte. Il aborde la littérature d'une façon étonnante en parlant de sa structure à travers les âges.
Il n'est pas vraiment pour les tablettes (d'ailleurs son livre "la liseuse" est sa seule oeuvre sous forme numérique) Ce en quoi on ne peut que partager son avis, ce qui est important c'est l'oeuvre le reste n'est qu'outil ou support, avoir un Ipad n'est pas un acte créatif ;-)
Paul Fournel pense que l'édition doit s'adapter aux nouvelles pratiques bien sur, mais surtout il va plus loin et pose la question :
Avant le texte n'avait aucune valeur sans le livre, aujourd'hui le texte se sépare du livre, alors quel est le prix d'un texte ?
Il y a une place pour l'édition mais elle est à prendre elle n'est pas acquise aux éditeurs traditionnels ! Un modèle économique viable est à trouver rapidement, alors qu'il aura fallu quelques centaines d'années pour trouver celui du livre imprimé.
Toujours étonnée qu'il ne fasse aucune différence dans son discours entre un Ebook et une tablette je lui ai posé la question à laquelle il a répondu que pour lui les Ebooks n'avaient aucun avenir "c'est moche, c'est trop gris..." Lui ne voit aucun inconvénient à lire sur sa tablette.
Et c'est vrai que depuis plusieurs semaines je me pose des questions toujours pas convaincue par les Ebooks, attention je ne dis pas que je suis contre, je pense même que certains peuvent y trouve un intérêt (Paul Fournel parle de lecteurs bitextuels ;-) mais une réflexion me trotte dans la tête cette histoire de confort de lecture apporté par l'encre électronique qui justifie à lui seul l'acquisition d'un Ebook n'est-ce pas le même débat que celui qui fit rage entre la Hi-fi et le MP3 ?
Bref je suis revenue de cette rencontre avec de la matière à réfléchir et le sourire aux lèvres car ce fut une jolie soirée sur les terres de Maupassant que ce dernier n'aurait certainement pas dédaigné.