Iconic Street Art: Intervention de Shepard Fairey aka Obey à l'angle du boulevard Vincent Auriol et de la rue Jeanne d'Arc - Paris 13

Publié le 07 juillet 2012 par Parisianshoegals @ParisianShoeGal

Juin 2012: intervention de Shepard Fairey à l'angle du boulevard Vincent Auriol et de la rue Jeanne d'Arc - Paris 13


Shepard Fairey est connu internationalement du grand public pour la réalisation de l’affiche de campagne de Barack Obama, Hope. Impliqué dans des univers aussi divers que l’art contemporain, la mode, la politique, il a laissé sa trace sur les murs du monde entier depuis 1989 avec notamment sa création la plus célèbre André the Giant (véritable catcheur d’origine russe dont il avait découvert la photo dans de vieux magazines), avec un slogan contestataire, Obey qui lui donnera son pseudonyme. Aujourd’hui artiste reconnu, il ne renonce pas à la poétique dissidente de ce mouvement, sous culture devenue main stream.
Bien que son travail soit largement diffusé dans les galeries et musées, il tient à maintenir une certaine présence dans la rue, là où est né son art, là où son message est le plus fort. Engagé sur le plan politique et dans la préservation de l’environnement, Shepard Fairey collabore avec de nombreux organismes à buts non lucratifs tels que Occupy Wall Street (mouvement de contestation pacifique dénonçant les abus des milieux financiers), Surfrider Foundation (organisation ayant « pour but la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l'océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit »).

1er jour : fresque réalisée par Shepard Fairey, Obey - angle avenue Vincent Auriol et rue Jeanne d'Arc - Paris 13

2ème jour : fresque réalisée par Shepard Fairey - angle boulevard Vincent Auriol et rue Jeanne d'Arc - Paris 13

2ème jour : fresque réalisée par Shepard Fairey


Cette nouvelle intervention de Shepard Fairey aka Obey à Paris a été menée en partenariat avec la Galerie Itinérance, Butterfly, la RIVP, la Caisse des Dépôts Ile-de-France et la Région Ile-de-France. L’impressionnante fresque de 40 mètres de haut réalisée sur 3 jours aura nécessité l’intervention de deux grues. Achevée le 17 juin, cette œuvre frappe d’une part par l’intensité du processus de création et d’autre part par la nouvelle dynamique puissante qu’elle donne à l’espace public.  
Toute pièce réalisée dans la rue est appelée à disparaître, dimension éphémère fait partie de la beauté du street art. Un art à portée de tous, qui fait de tous et de chacun un spectateur en puissance, où que l’on soit, quelque soit son milieu, sa formation. A propos de ses œuvres réalisées dans le métro, Keith Haring soulignait qu’en une journée, elles atteignaient plus de spectateurs que la Joconde en un an. Un phénomène d’insémination, de viralité qui explique l’ancrage profond de ce mouvement artistique et le magnétisme qu’exerce la culture du street art.

3ème jour : fresque réalisée par Shepard Fairey 

Fresque réalisée par Shepard Fairey, Obey - juin 2012 Paris 


Le mur pose une question l’artiste y apporte sa réponse. Il s’agit d’esthétiser le paysage urbain de façon inattendue en revalorisant cet espace. Son œuvre permet de poser un nouveau regard sur la ville. Une œuvre, expression dissidente, libérée de l’oppression autoritaire omniprésente de la publicité, ne cherche pas à nous imposer un système de valeur. Elle recompose la notion de contemporanéité.
Intervention de Shepard Fairey aka Obey 
Angle du boulevard Vincent Auriol et de la rue Jeanne d'Arc - Paris 13
Crédit photos: Emmanuel Nguyen Ngoc et Maria Fernanda Schweichler