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Un frère, ce chien

Publié le 09 juillet 2012 par Nuage1962

Ce poème est dédié au courage et l’acharnement des chiens sauveteurs, qui souvent ont cette capacité de retrouver des gens dans les décombres lors d’une catastrophes avec une facilité désarmante…

Ce sujet a germé suite à un reportage  d’un de ces chiens que j’ai raconté à Saïd, Lors d’une catastrophe dans une grande ville aux Etats Unies, un chien avait pisté des odeurs, puis s’est déplacé doucement près d’un amas de pierre. Il n’a pas jappé au contraire de son habitude, Son maître hésitant à décidé d’aller voir avec une vingtaine d’hommes, 4 adultes morts et un enfant vivant. Après cet exploit, le chien et le maitre sont retourné à la maison et pendant plusieurs jours, il n’a pas voulu sortir de son panier, ni manger, ni boire. Son maître a dû l’ordonner de se nourrir. Sa maîtresse, au bout de quelques jours, avait décidé de laver son pelage noir ébène. Du sang séché était collé a son poils … Il a du prendre plusieurs mois pour reprendre le goût de vivre et n’a plus été un chien sauveteur …

Dans notre monde, où les êtres  humains s’entretuent, quand nous voyons un chien qui a été au long de l’histoire exclu sous certains prétextes
Devenir le meilleur ami de l’homme,  quand il nous sert jusqu’a sauver des vies alors il serait normal de se poser la question…
Le chien fait-il mieux que les hommes ?
Ne mérite t’il pas de prendre la place de bien des gens voir même des frères?
Nuage

Un frère, ce chien

Un frère, ce chien

La ville n’était que ruine
Plein d’images qui chagrinent
Corps associés aux décombre
La mort propage son ombre

Cette science n’a servie
Qu’à sauver que peu de vie
Même avec tout ces chercheurs
Il n’y a que des malheurs

Quand l’abri devient des tombes
Quand la haine devient bombe
Sans prévenir par l’alarme
Reste murmures de larme

Le grand pouvoir de tuer
Ne cesse de confluer
Mais l’ignorance est bien pire
Quand la mort devient empire

Que reste-t-il des sauveurs
Si l’être n’est qu’un acteur
L’animal prend la réplique
Par son instinct magnifique

Le chien, ce célèbre artiste
Offre l’œuvre de ses pistes
Par son art hors du commun
À des moments opportuns

Malgré son air attristé
Devant la fatalité
Il hume l’air et la terre
Puis sanglote comme une mère

Donne le signal d’une trouvaille
Dans les ruines, dans les failles
Quatre corps inexpressifs
Un enfant blessé au vif

Le chien devant ce carnage
Cherche encore d’autres otages
Son poil noir se mêle au sang
De ces morts placé en rang

Las de tout ses mauvais rêves
Il geint espérant une trêve
Car cette horreur l’a touché
Seul désir… rester couché

Et depuis ce jour fatal
Le rappel est infernal
Puis refuse d’aboyer
Il ne fait que larmoyer

Oui un chien sentimental
Plus humain et moins brutal
N’a pu porter les vestiges
Des souvenirs en litiges

Connaissons-nous des personnes
Au cœur tendre qui étonne
A ce chien, levons chapeau
Qui ne sert aucun drapeau

Ce chien est mieux que mes frères
Il a sauvé mes confrères
Ce chien est mieux que mes sœurs
Il a sauvé mes consoeurs

Malgré les indifférences
Son cœur fleure la clémence
Je n’ai pas le même père

J’aurais aimé être frère

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
5 Avril 2004



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