La Tunisie chante et danse, se prélasse, profite du bon temps, se ramollie par la chaleur, s’oublis. La Tunisie se marie, rie, s’amuse, la vie prends le dessus, continue. La Tunisie s’enivre tant que c’est possible, s’encense, se parfume, frime, se pare de jasmin. La Tunisie se dénude, porte des morceaux de tissus sur la peau, des shorts, des bermudas, se découvre les jambes, et pas seulement. La Tunisie des villes côtières, certains de l’intérieur, mais le reste…Le reste qui s’ennuie, ne sait que faire de son temps, se laisse griller à petit feu, a-t-elle le choix ? Le reste sans patrie, celui des terres pierreuses qui a porté haut le cri de la colère qu’on commercialise sous le label « révolte » aujourd’hui. Le reste, des quartiers pauvres, infestés de drogues de toutes sortes, embaumés par les montagnes d’immondices qui s’entassent autours et dedans…Tant de choses à dire encore et encore, mais à quoi bon continuer face à deux mondes qui ne s’ignorent pas car ils ne peuvent se voire…A quoi bon quand les intellos s’ils ne se chamaillent pas autour de leurs bières fraîches, ils chantent et dansent !