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L’autoédition enfin reconnue en France !

Publié le 12 juillet 2012 par Paumadou

Jeudi 12 juillet 2012

L’autoédition enfin reconnue en France !

Kobo, le fabricant de liseuses canadien l’a dit :

« en France, la Fnac a manifesté son intérêt pour une version française de l’outil d’autoédition »

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Les libraires seraient-ils en train de comprendre que l’autoédition n’est pas uniquement une question de rattage et de vanité ?
Tenez à ce propos, il faut que je cite Sediter du blog Le Souffle Numérique qui m’a sorti une comparaison géniale : «  L’automédication a mauvaise presse, on appelle ça « vanity medication » en angleterre, mais en fait c’est le meilleur moyen de se soigner à moindre coût. » et je vous passe sur ses explications pour vous faire de l’acupuncture à base de clous rouillés Razz

L’autoédition enfin reconnue en France !

Revenons au sujet : On me répliquera sans doute que la Fnac n’est pas un libraire. Ok, mais c’est quand même là que les gens vont acheter en majorité leurs bouquins. Des libraires, y’en a à Lille, même des excellents, je sais, Le Bateau-Livre par exemple ou encore Books&Alia si vous préférez les livres en anglais, des tas des librairies BD/mangas aussi. Mais si je les connais, j’y mets rarement les pieds. Question de goût personnel : je ne supporte pas qu’on m’observe ou qu’on vienne me demander ce que je désire, si j’ai des envies ou autre. Pas que pour les livres, pour les fringues, c’est pareil : même si les vêtements de cette petite boutique ont l’air bien, je préfère allez chez Kiabi ou Auchan. Pas parce que c’est moins cher, mais là-bas, les vendeurs me fichent la paix, il y a une sorte d’anonymat apporté par la foule. Je suis un peu misanthrope du shopping (déjà que j’aime pas ça…)
Bref, comme la majorité des gens, je préfère aller à la FNAC que chez un petit libraire de quartier (sans offense pour eux, ils sont géniaux, mais ce n’est pas ma tasse de thé)

Donc, on voit enfin la FNAC se lancer dans l’autoédition ! En route vers la reconnaissance française qu’il peut exister des perles dans l’autoédition ! Non, là, je divague.

La FNAC cherche surtout le profit facile. Amazon et Apple accueillent des milliers (millions ?) de textes d’autoédités sans rien faire et ça leur rapporte beaucoup. Beaucoup pour les librairies en ligne, pas pour les auteurs, la longue traîne, vous connaissez ?

La FNAC était la dernière à ne pas faire comme les autres. En fait, il est possible d’apparaître au catalogue numérique de la FNAC (je sais, mes livres s’y vendent très bien), il suffit de passer par des services de publication pour autoédités (Smashwords, Syllabaire, etc.) mais c’est compliqué. Il y a une manne financière certaine dans l’affaire : un autoédité arrivera à vendre une petite dizaine d’exemplaires de son bouquin sans trop d’effort, imaginez alors un millier d’auteurs, cela vous donne dix mille ventes et ainsi de suite ! Pour la FNAC, c’est impossible de passer à côté.

Reste qu’avec cet outil, comme chez Amazon, on se retrouvera avec beaucoup de textes pas finis, à peine corrigés et de qualité médiocre (style, originalité, cohérence de l’histoire, cousu de fil blanc, etc.) : rien pour faire reconnaître l’autoédition comme de la véritable littérature.
C’est un pas en avant, un pas en arrière en fait : ce stock d’autoédités restera également virtuel. Presque invisible sur le site de la FNAC où les livres numériques sont difficiles à trouver si vous ne cherchez pas un titre précis et surtout pas en magasins. La FNAC commence à se bouger au moment où Amazon lance l’impression à la demande en Europe, garnissant son stock d’autoédités « papier ».

Il se vend toujours bien plus de livres papiers que numériques, et les livres qui se vendent sont ceux qu’on trouve en magasin (à part quelques exceptions 100% numériques).


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