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L’homme derrière 80% des incendies de forêt au Québec

Publié le 14 juillet 2012 par Nuage1962

Me semble que c’est logique avec de telle chaleurs, des pluies inexistantes qu’en forêt on est vigilent, qu’avec un peu de jugeote on fait attention bien avant les interdictions .. C’est comme l’eau, laisser faire les pelouses et diminuer de la consommation d’eau a l’extérieur c’est d’être responsable
Nuage

 

L’homme derrière 80% des incendies de forêt au Québec

L’homme derrière 80% des incendies de forêt au Québec

Depuis le début du mois de mars, la SOPFEU a recensé 435 incendies. Pourtant, à ce temps-ci de l’année, elle en compte en moyenne 391.

PHOTO: ASSOCIATED PRESS

Émilie Bilodeau
La Presse

La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) est inquiète. Les incendies de forêt sont en augmentation et la plupart sont déclenchés à cause de la négligence humaine. La chaleur des prochains jours ne fera rien pour améliorer la situation.

Depuis le début du mois de mars, la SOPFEU a recensé 435 incendies. Pourtant, à ce temps-ci de l’année, elle en compte en moyenne 391.

Mais ce qui est le plus préoccupant, c’est l’augmentation du nombre d’incendies allumés par des personnes, par exemple en jetant une cigarette dans les bois ou en éteignant mal les cendres d’un feu de camp. Des 435 incendies qui ont fait rage depuis le mois de mars, 344, soit 79%, ont été allumés par des humains.

«Les incendies de foudre, on ne peut pas les éviter. Mais les incendies de causes humaines, on le peut. C’est surtout ce qu’on voit en ce moment, comme des feux de camp ou des articles de fumeurs mal éteints», explique Marie-Louise Harvey, agente d’information à la SOPFEU.

Interdiction hâtive de feux à ciel ouvert

Pour éviter que la situation ne s’aggrave, plusieurs régions du Québec sont frappées d’une interdiction de faire des feux à ciel ouvert depuis jeudi soir. C’est le cas pour l’Outaouais, les Laurentides, Lanaudière et une partie de l’Abitibi-Témiscamingue. L’indice de sécheresse demeure élevé, voire extrême, dans les autres régions du Québec qui ne sont pas frappées d’une interdiction, mis à part l’est du Québec et le nord du Saguenay, où le danger d’incendie est moindre.

La SOPFEU impose souvent des interdictions en mai et en juin, mais plus rarement en juillet. La dernière fois remonte à 2005.

«On n’a pas de grands incendies comme au printemps, mais on en a plusieurs. On se retrouve toujours en sollicitation. Il y en a toujours une dizaine. Une fois qu’on réussit à les éteindre, on doit intervenir ailleurs. On a un roulement sans arrêt depuis environ deux semaines», souligne Mme Harvey.

Si les incendies sont plus petits, ils ne sont pas plus faciles à maîtriser. Une fois les flammes disparues, la SOPFEU doit s’assurer de bien humidifier le sol pour que le feu ne reprenne pas.

«Ces incendies demandent deux fois plus de travail. Pour la même superficie, entre un feu du mois de mai ou juin et un feu du mois de juillet ou août, nos gens vont devoir redoubler d’efforts parce qu’il faut creuser le sol pour tout humidifier la surface qui a été chauffée.»

***

La canicule se poursuit

La température des prochains jours n’a rien d’encourageant pour ceux qui combattent les incendies de forêt. La fin de semaine sera ensoleillée, chaude et humide. Environnement Canada prévoit des températures de 33 et 32ºC pour aujourd’hui et demain. Avec le facteur humidex, la température ressentie tournera autour de 37, même 38 ºC.

Les conditions caractéristiques d’une canicule continuent d’ailleurs d’être réunis avec des nuits au-dessus de 20 degrés et des journées au-dessus de 30 degrés pendant trois jours consécutifs. Un peu de pluie pourrait cependant venir mouiller le sol dans la nuit de demain à lundi.

«Si on a des averses, elles pourraient être assez abondantes. Mais avec la foudre, il y a certains orages qui pourraient déclencher d’autres incendies», dit Simon Legault, d’Environnement Canada.

La SOPFEU regarde attentivement les prévisions d’averses.

«Nous, ce dont on a besoin, c’est d’une bonne pluie. Je ne veux pas être pessimiste pour les vacanciers, mais il faudrait quatre ou cinq bonnes journées de pluie continue et non une grosse averse qui va se terminer après deux heures. Ça, ça ne marche pas pour humidifier le sol», affirme Marie-Louise Harvey, de la SOPFEU.

http://www.lapresse.ca



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