Syrie: Enquête sur le massacre à Treimsa

Publié le 18 juillet 2012 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Le général de division Robert Mood, qui dirige la mission des Nations unies, a déclaré vendredi 13 juillet que des observateurs de l'ONU étaient prêts à se rendre à Treimsa lorsqu'un cessez-le-feu serait en place. Il a confirmé que les combats se poursuivaient jeudi autour de cette ville, avec notamment l'utilisation d'unités motorisées, de tirs indirects et d'hélicoptères, et indiqué que les observateurs étaient disposés à aller vérifier les faits quand il y aurait un cessez-le-feu crédible.

"Les Nations unies doivent avoir accès au terrain de manière illimitée pour enquêter sur les événements de ce type. Sans une présence indépendante pour enquêter sur les faits, il est impossible de vérifier ce qui s'est vraiment passé. Néanmoins, nous savons que des atteintes aux droits humains systématiques ont été largement signalées dans de nombreuses zones où les forces gouvernementales ont bombardé sans discernement des villes et des villages, tuant illégalement des civils, avant d'être suivies par des incursions des milices chabiha qui ont tué non seulement des combattants de l'opposition, mais aussi des civils, principalement des hommes et des jeunes garçons. Les conclusions de nos recherches effectuées récemment en Syrie ont confirmé cette pratique. Amnesty International a relevé des preuves de graves violations, y compris de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, commises par l'armée syrienne dans des villes et villages à proximité d'Idlib, d'Alep, de Jabal al Zawiyah et de Jabal al Wastani", a déclaré Ann Harrison, directrice adjointe du programme Moyen Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

Amnesty International a précisé que la résolution renouvelant le mandat de la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (MISNUS) devrait inclure explicitement une composante des droits humains forte et dotée d'assez de personnel, en fournissant à la mission suffisamment d'expertise, notamment des experts des questions de genre et des droits de l'enfant, ainsi que d'autres ressources pour recueillir et relayer des informations sur les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et les autres graves atteintes aux droits humains commises par toutes les parties.