Magazine Journal intime

coutumes de nos cousins

Publié le 23 mars 2008 par Moinillon

Oeuf-NathaliePendant la Semaine Sainte, quand les cloches se taisent, ce sont les écoliers qui annoncent les offices. Ils se partagent le village : à tel groupe, telles rues, les rues qu'ils habitent.
Ils parcourent les rues en faisant tourner leur BRUANT (crécelle), quelques instants — crient l'office en question et recommencent un peu plus loin.
Le Samedi-Saint, après l'office du matin, les BRUANTS viennent CHERCHER LEUR ROULEE — les enfants se présentent aux maisons des cultivateurs et reçoivent des œufs qui seront leurs œufs de Pâques, cuits durs et teints.  Père Henri FLEISCH

Les termes roulée et rout'lée proviendraient d'une ancienne coutume pascale qui consistait à faire rouler des œufs durs sur un plan incliné. En Orléanais on appelait aussi ce jeu la coulée. Cette quête des œufs, qui se déroulait durant la semaine qui précédait Pâques était surtout effectuée par les enfants de chœur, mais certains adultes avaient aussi ce privilège. (source)

Les œufs de Pâques, les œufs « pâquerets », comme on dit encore en Normandie, inauguraient donc l’année naissante, l’année qui commençait à Pâques-Neuves, avec le retour du beau temps et des fleurs. Et il en fut ainsi jusque sous Charles IX, jusqu’en 1565, où le premier jour de l’an fut déplacé et reporté au 1er janvier. Mais, comme les bonnes habitudes ne se perdent jamais, l’usage de se faire d’agréables cadeaux ne se perdit pas et on continua à s’entre-donner des œufs de Pâques. Du reste, la résurrection du Christ conservait encore à cette coutume une vague apparence symbolique, et il semblait que cet échange d’œufs colorés fût le mystérieux emblème de notre rénovation morale. (Georges Dubosc)


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