« Comment Vatican II développe-t-il la cohérence théologique de cette ré-interprétation positive des
confessions, religions et convictions autres ? À partir d'un modèle de type concentrique.
Vatican II a profondément changé le regard que les catholiques jettent sur les autres, en
dehors de groupes minoritaires intégristes. Il paraît de plus en plus évident, cependant, que le modèle concentrique est lui-même
insatisfaisant. Les prétentions de l'Église catholique romaine à posséder la totalité de la vérité paraissent exorbitantes, d'autant plus qu'il est devenu évident qu'elle s'est si
souvent trompée dans l'histoire. De plus, on reconnaît bien aujourd'hui que dans la dramatique rupture de la Réforme, Luther avait raison sur un certain nombre de points. En outre, on fait
l'expérience de s'enrichir à la rencontre des autres traditions chrétiennes, celles de l'Orient, entre autres, qu'on connaissait si peu. Et aussi dans la rencontre des grandes religions, et chez
nous dans la rencontre des convictions séculières humanistes, agnostiques ou athées. Il y a certainement une part de vérité dans certaines critiques athées contre l'Église, et en positif
l'expérience morale et spirituelle de l'existence séculière nous apporte aussi son propre éclairage. « La
prétention de l'Église catholique à être le foyer de toute vérité semble de plus en plus insupportable.
Ignace Berten (o.p.) dans ce passage d'une conférence donnée au CIL (Conseil
Interdiocésain des Laïcs de Wallonie-Bruxelles)