Soleil, soleil, malgré certains jours de canicule, la sècheresse, nous avons un bel été ! Enfin chez nous au Québec ! Mais qui dit soleil dit aussi précaution et oui la crème solaire, le temps d’exposition, et tout le tra la la habituelle mais il y a d’autres points comme les médicaments qu’il faut prendre en compte
Nuage
Ce dont il faut se méfier quand on s’expose au soleil
Même si les peaux mates prennent moins facilement des coups de soleil, les effets des UV à long terme les touchent tout autant. Crédit photo: Flickr/Mayrpamintuan
Marie-Noëlle Delaby
Chapeau, crème solaire : les recommandations sont connues. Mais d’autres petits pièges peuvent gâcher une séance de bronzage.
• Certains médicaments provoquent des réactions au soleil
Certains médicaments provoquent en effet une photosensibilisation. Ce phénomène se traduit par un fort coup de soleil dans les zones exposées au soleil. Il est donc toujours préférable de préciser à son médecin ou son pharmacien que l’on part au soleil.
Parmi les traitements incriminés, on peut citer certains antibiotiques, comme les cyclines, des médicaments immunosuppresseurs, ou encore certains anti-inflammatoires s’appliquant sur la peau. Les phénothiazines, molécules présentes notamment dans certains produits contre les piqûres d’insectes, sont également photosensibilisantes.
• Gare aux végétaux
Le contact avec certains végétaux contenant des psoralènes, comme les feuilles de figuier, de céleri ou encore de fenouil ou les agrumes peuvent aussi favoriser la photosensibilisation de la peau. Une dermite des prés peut ainsi survenir quelques heures après que l’on se soit allongé dans des herbes humides après un bain dans une rivière ou dans un lac: des plaques rouges semblables à des brûlures peuvent apparaître à l’endroit où les feuilles ont touché la peau sous l’effet conjugué de l’humidité, des plantes photosensibilisantes et du soleil.
• Les UV sont mauvais pour l’acné
On considère souvent, à tort, que le bronzage est bénéfique aux personnes acnéiques car il a tendance à unifier le teint et à assécher la peau, la rendant plus belle dans un premier temps. Mais en réalité, il provoque un épaississement de l’épiderme, qui se protège ainsi des rayons UV, et conduit par la même occasion à un engorgement plus important du sébum. Cela se traduit par la formation de microkystes et de lésions inflammatoires, c’est-à-dire de boutons d’acné, dès qu’on cesse de s’exposer.
Il est donc aux personnes souffrant d’acné de limiter leur exposition et d’utiliser un produit solaire adapté aux peaux grasses et non comédogène (ne bouchant pas les pores).
Par ailleurs, il est essentiel que les personnes ayant un traitement contre l’acné préviennent leur médecin de leur éventuelle exposition au soleil, certains traitements (cyclines) étant contre-indiqués dans ce cas-là. Ils pourront être remplacés durant cette période par d’autres médicaments, comme le zinc, ou par d’autres antibiotiques locaux qui ne présente pas d’interaction avec le soleil. On conseillera d’appliquer les traitements le soir pour la nuit, de bien se rincer le matin avant d’appliquer une crème hydratante ou une crème solaire adaptées.
• Toutes les peaux, même les plus mates, nécessitent une protection
Même si les peaux mates sont moins sensibles à court terme et prennent moins facilement des coups de soleil, les effets des UV à long terme -photovieillissement et cancers cutanés – les touchent tout autant.
Que l’on soit de phototype clair ou mate, le conseil est donc le même pour tous:
-éviter les expositions entre 11h et 16h ;
-ne pas rester au soleil plus de trente minutes les premiers jours ;
-utiliser un produit solaire anti-UVA et UVB d’un indice d’au minimum 15 jusqu’à 50 pour les peaux les plus claires, à étaler idéalement une demi-heure avant l’exposition puis une demi-heure après et régulièrement après les baignades.