Aurora : Amateurs d’armes un jour, amateurs d’armes toujours

Publié le 24 juillet 2012 par Nuage1962

Quel prétention !!! Des gens qui pensent que le fait d’être armée aurait pu arrêter la tuerie a Aurora, qu’un homme bien équipé aurait pu lui barré la route .. Un chausson avec ça? C’est sur qu’un criminel qui veut une arme va en trouver une … mais c’est pas une raison pour leur facilité la tâche
Nuage

Amateurs d’armes un jour, amateurs d’armes toujours

Le drame d’Aurora a relancé le débat sur les armes

Agence France-Presse


La tuerie survenue dans un cinéma de Denver vendredi, dont l’auteur présumé, James Holmes, a comparu hier en cour, n’a pas du tout ébranlé les défenseurs des armes à feu aux États-Unis.


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La tuerie survenue dans un cinéma de Denver vendredi, dont l’auteur présumé, James Holmes, a comparu hier en cour, n’a pas du tout ébranlé les défenseurs des armes à feu aux États-Unis.

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La tuerie survenue dans un cinéma de Denver vendredi, dont l’auteur présumé, James Holmes, a comparu hier en cour, n’a pas du tout ébranlé les défenseurs des armes à feu aux États-Unis.
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Photo : Agence France-Presse Karen Bleier

La tuerie survenue dans un cinéma de Denver vendredi, dont l’auteur présumé, James Holmes, a comparu hier en cour, n’a pas du tout ébranlé les défenseurs des armes à feu aux États-Unis.

Aurora - « Si j’avais été là, je l’aurais empêché de continuer »

 les défenseurs américains du port d’armes sont persuadés qu’un homme bien équipé aurait pu neutraliser le tireur qui a fait 12 morts dans un cinéma vendredi dans le Colorado.

« Je ne pense pas que le droit de porter des armes soit à l’origine du problème. En fait, si quelqu’un en avait eu une [dans le cinéma où a eu lieu la fusillade], il aurait pu l’empêcher de continuer. Si j’avais été là, je l’aurais empêché de continuer », assure John Oberly, un entraîneur de rugby qui pratique le tir sportif.

Son analyse n’a rien d’original : ses arguments sont ceux de la plupart des défenseurs du deuxième amendement de la Constitution américaine, qui garantit le droit de porter des armes.

Dans l’armurerie d’Aurora, commune de la banlieue de Denver où John Holmes, 24 ans, a tué vendredi 12 personnes dans un cinéma où avait lieu la première de Batman, John Oberly est venu acheter des munitions.

Près de lui, une fillette manipule un fusil.

« Il est trop grand pour toi, ma chérie. Allons en chercher un autre », lui souffle sa mère.

« Les défenseurs du port d’armes disent qu’il faut que davantage de gens portent des armes pour que ce genre de choses n’arrive plus », résume Eileen McCarron, du Colorado Ceasefire Capitol Fund, qui milite pour une réglementation accrue des armes.

« Mais dans ce cinéma, il faisait noir, il y avait près de 200 personnes, et l’assaillant avait lancé des fumigènes. Tout ce que d’autres personnes armées auraient pu faire, c’est tuer d’autres innocents », poursuit-elle.

Comme lors de chaque fusillade, la tragédie a relancé le débat sur les armes à feu aux États-Unis.

À Aurora, la police a retrouvé un fusil d’assaut, un fusil à pompe et un pistolet dans la voiture du suspect, et un autre pistolet dans le cinéma. Il avait acheté plus de 6000 balles et cartouches sur Internet ces deux derniers mois.

Service rapide

Acheter des armes, « c’est plutôt facile si l’on n’est pas un criminel », admet John Oberly : « On vérifie juste tes papiers et tu sors du magasin avec ton arme. Ou alors on te l’envoie à domicile ».

De fait, une journaliste de l’AFP a vérifié qu’un simple contrôle de son casier judiciaire effectué grâce à son permis de conduire lui permettait d’acheter une arme en quelques minutes. C’est ainsi que Jonh Holmes a acquis son arsenal, son casier ne mentionnant qu’un excès de vitesse.

Père d’un jeune de 16 ans tué dans le massacre survenu en 1999 au lycée de Columbine, à quelque 35 km d’Aurora, où deux adolescents avaient abattu 13 personnes avant de se donner la mort, Tom Mauser est devenu un fervent défenseur du contrôle des armes.

« Il faut davantage de prévention aux États-Unis parce que quand on a perdu quelqu’un de proche, le châtiment [du coupable] ne signifie rien… Bien sûr, il faut que le coupable soit puni, mais surtout, ce qu’il faudrait, c’est que ce ne soit pas arrivé », avance-t-il.

En 2003, le Colorado avait adopté une loi imposant un permis pour les personnes souhaitant porter sur elle une arme dissimulée. À cette époque, les autorités avaient estimé que 60 000 personnes demanderaient un tel permis.

Mais aujourd’hui, 143 000 habitants de l’État ont ce permis, souligne Eileen McCarron : « Et après cette fusillade, je pense que ce chiffre va fortement augmenter – comme les ventes d’armes ».

Interdire ou réglementer plus drastiquement les ventes d’armes « n’empêchera pas les criminels de s’en procurer », souligne Frank De Angelis, directeur du lycée de Columbine, qui était déjà en poste lors de la fusillade et qui ne milite pas pour remettre en cause le deuxième amendement de la Constitution.

« On peut toujours avoir des lois pour réglementer les armes, mais les criminels trouveront toujours un moyen de s’en procurer », assure-t-il.

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