Magazine Nouvelles

António Ramos Rosa | C’étaient des jours de clarté estivale

Publié le 25 juillet 2012 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

C’ÉTAIENT DES JOURS DE CLARTÉ ESTIVALE

C’étaient des jours de clarté estivale Il y avait
la fougue de la lumière et de la chaleur et une concave
densité Les arabesques tombaient des murs
Il n’y avait que l’espace l’ivre lucidité
du feu le sang dans les arbres violents
Nous étions sur le versant aride et fulgurant de la chaleur
Jamais substance ne fut si aveuglante et si épaisse
De la mer émergeaient des corps très ardents
Ils se consumaient dans la fraîcheur et la clarté
Qui pourra inventer des images si pures
qu’on les croirait imaginées par la brise légère ?
Ô torrent de la réalité sans chimères !
Les voici les instruments des sens qui ne rêvent pas
qui captent les images luisantes et nues
et révèlent les formes gracieuses et subtiles
Nous sommes sur la crête de l’été et au sein de la joie
qui découvre en elle le corps tout entier


António Ramos Rosa, Le Livre de l’ignorance, Éditions Lettres Vives, Collection Terre de poésie, 1991, page 69. Traduit du portugais par Michel Chandeigne. Préface de Robert Bréchon.



ANTÓNIO RAMOS ROSA

Antonio_ramos_rosa

Source

■ António Ramos Rosa
sur Terres de femmes

Parfois chaque objet s’éclaire (autre poème extrait du Livre de l’ignorance)

■ Voir aussi ▼

→ (sur le site des éditions Lettres vives) « António Ramos Rosa, l’Ermite de Lisbonne », par Michel Camus
→ (sur Poetry International Web) une bio-bibliographie d’António Ramos Rosa
→ (sur le site de la revue Prétexte Éditeur) « L'éloge de l'ignorance», par Chantal Colomb
→ (sur Les Carnets d'Eucharis de Nathalie Riera) deux poèmes d'António Ramos Rosa



Retour au répertoire du numéro de juillet 2012
Retour à l’ index des auteurs

» Retour Incipit de Terres de femmes

Retour à La Une de Logo Paperblog