Et ça dérape déjà. Note que je m'en fous un peu, j'ai toujours pensé que cette relation était une pure initiative RP pilotée par leurs agents ou par les producteurs de Twilight, un peu comme Zac Efron et Vanessa Hudgens à leur époque. Mais cette fan hardcore qui, comme probablement beaucoup d'autres à travers le monde, se projette tellement dans la vie sentimentale de ce pseudo-couple comme si 1) ça la concernait et 2) c'était important, m'inquiète un peu. Quel vide immense les fictions peuvent-elles bien venir combler ?
Je me sens un peu concerné, tant je consomme de l'entertainment manufacturé au kilomètre ; car même si je ne me projette pas dans les couples de fiction, les couples people ou les intrigues de séries télé en prenant parti ou en chouinant "pour de vrai" quand les choses se mettent à déconner, il faut avouer que les niaiseries hollywoodiennes, à l'ironie plus ou moins forte, sont tout de même très présentes dans mon quotidien.
D'où ma question existentielle du soir : quand on aime la pop culture, est-ce que cette dernière devient l'unique repère culturel et social de notre existence ? Finit-on par vraiment prendre tout ça au sérieux, par s'y impliquer de tout son petit coeur battant ?
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Vais-je devenir comme cette fille (qui a tout de même le génie, l'auto-dérision ou simplement le bon sens inconscient d'avoir peur de se faire ChrisCrockeriser) ?
Et surtout, Robert pardonnera-t-il à Kristen ?
La promotion du dernier volet de la saga Twilight, à l'automne, sera en tout cas scrutée comme jamais. Pas sûr que ce soit un hasard. Bientôt sur vos écrans, le cocufiage marketé, ou comment une saga ciné lucrative mais invariablement descendue par les critiques professionnels et les haters trouvera un dernier souffle dans le scénario le plus banal de l'imaginaire hollywoodien : la jeune première, actrice de son métier, qui couche avec son réalisateur.