Christianisme et Bouddhisme: mal-entendu

Publié le 26 juillet 2012 par Perceval

Dire que le Bouddhisme et le Christianisme veulent le bonheur de l’humanité, et que toutes les religions reviennent au même ..etc. C’est retirer d’un message religieux spécifique toute densité, c’est blesser tous les maîtres d’une voie, et refuser de n’en prendre aucune…

D’un autre côté : affirmer des différences et le choix d’une seule Vérité ; c’est la plupart du temps refuser d’accorder aux autres traditions leur profondeur et leur cohérence… et comme catholique, je reconnais qu’il est une manière « catholique » de parler du bouddhisme, qui est blessante…

- Ainsi, ce qu’en dit l’excellent par ailleurs Olivier Clément : «  La méditation orientale conduit à l’abîme de soi-même…. C’est même une négation de l’altérité. Tout est un, tout est moi » Prier N° 251 de Mai 2003 p. 16

Cet exemple, reprend bien des propos ‘trop entendus’, avec le fait que le bouddhiste rechercherait la « guérison », le bien être, et non pas le « Salut »… Ou même, que le bouddhisme serait idolâtre, comme en témoignerait les déités et bouddhas vénérés … ! etc …

Pour creuser la cause du mal-entendu, il convient de mettre au clair, la question de « la relation à l’autre », la question de l’altérité …

Plus que l’expérience de la relation, de l’altérité… Le bouddhiste recherche l’expérience où l’on cesse d’être le centre du monde : le décentrement…

Un livre reprend la rencontre entre un « bouddhiste occidental » Fabrice Midal, et un chrétien fin connaisseur du bouddhisme : Dennis Gira. Je recommande cet échange par lettres qui, je pense, analyse bien les différences des deux traditions, et qui me permet de comprendre la spécificité de ma propre voie.

Dans la suite de cet article, je reprendrai les arguments de F Midal et D Gira, sur «  qui je suis .. »