J’avais déjà lu Les souvenirs et La délicatesse de David Foenkinos, j’étais donc déjà familiarisée avec le style de cet auteur. Ce livre m’avait été largement conseillé et j’ai découvert avec plaisir un livre drôle et original.
Lorsque l’on est petit, il nous arrive pour certains de se lancer dans des collections en tout genre : timbres, bouchons, pin’s et j’en passe. Pour beaucoup d’enfants, cela leur donne un but et une satisfaction personnelle qui leur permet de s’identifier parmi les autres. Mais certains gardent ces envies de collections et continuent à l’âge adulte. Certains se concentrent sur une seule et même collection alors qu’Hector, notre héros, passe d’une collection à l’autre sans parvenir à vivre sans.
Deuxième fils d’une famille trop classique, ayant obtenu un travail grâce à son frère, ne cherchant pas à progresser professionnellement et n’ayant pas d’aventure amoureuse, Hector rate sa tentative de suicide pensant trouver une solution à sa collectionnite et se retrouve pour plusieurs mois dans un hôpital en faisant croire à sa famille qu’il est en voyage aux Etats-Unis.
Dans les rayons d’une bibliothèque à la recherche de documentation sur les Staaates, Hector fait la rencontre de Brigitte. Coup de foudre, parties de jambes en l’air puis très vite mariage, ils filent le parfait amour et Hector se sent guéri. Il ne pense plus à ses collections, ne ressent plus de sueurs froides face à des piques apéritifs et est le plus heureux des hommes.
Mais alors qu’un jour sa femme s’affaire au ménage, il ressent une excitation similaire à celle de ces anciennes collections lorsqu’il voit sa femme monter sur l’escabeau et nettoyer les vitres.
Le début d’une série de collections de moments de sa femme va commencer. Ses journées vont tourner uniquement autour de l’attente du nettoyage des vitres de sa femme. Malentendus, situations loufoques et tordantes de rire vont s’ensuivre et un moment inoubliable avec ce livre vous attend.
Bonne lecture !
Mon meilleur passage :
« Hector, par exemple, se gargarisait de l’expression « ma femme ». Il l’utilisait à toutes les sauces. Il suffisait qu’on lui demande l’heure dans la rue pour qu’il réponde « je ne l’ai pas, mais si ma femme était là… ma femme a une très jolie montre… ». Brigitte prenait des allures de Mme Columbo. Placer du « ma femme » dans toutes les phrases était d’une facilité déconcertante. On pouvait même innover en donnant dans l’international. Un hors-piste américain demeurait incontestablement le summum du jouissif, rien n’était plus chic qu’un my wife bien lancé. Bientôt, Hector oserait sûrement le mythique you fuck my wife : heureux comme il était, il ne tarderait pas à se prendre au moins pour Robert De Niro. »