Pour un chrétien, et je pense la culture chrétienne (qui s’est dissoute, il est vrai, dans une culture , aujourd’hui beaucoup plus et vaste et
laïque ),
Il semble que le bouddhiste, est plus en recherche de « plénitude », c’est à dire de l’expérience à faire de sa nature profonde , appelée « nature de bouddha ».
La « relation » semble souffrir de son caractère « relatif »…
Pour nous chrétiens, c’est au travers de ses relations que l’être humain se développe comme « personne » ; c’est dans ses relations qu’il est appelé à vivre l’amour … Le « Dieu de Jésus-Christ » lui-même est défini comme trinitaire, c’est à dire comme relation…
Ainsi, j’apprends à ne plus voir les choses en fonction de mes opinions, mais en fonction d’une expérience réelle … Je deviens plus contemplatif...
Exemple : récemment lors du Tsunami, un journaliste appelle Fabrice Midal, pour qu’il réagisse comme bouddhiste sur le phénomène du mal… sauf que pour le bouddhiste, le problème ne se pose pas, ainsi … Et je me demande ; si la réponse incroyante qui affirme que le tsunami est la preuve que Dieu n’existe pas, ne relève pas de ce malentendu de la question… !
Pour Platon, ma relation à un objet implique qu’à travers le sensible, j’y reconnaisse l’intelligible. Voir
l’arbre est possible, puisque je regarde l’arbre-ité qui réside dans tous les arbres ( voir leçons de philo de terminale …). Pour le bouddhiste, et sans doute aussi aujourd’hui pour
beaucoup d’entre nous : cet arbre ne m’apparaît pas, seulement, sans que je n’y mette du mien… Ce qui est aussi important que l’arbre, c’est le
moment où je le vois, et que ce moment m’ouvre au monde entier …
Aujourd’hui, notre culture est ainsi : elle est plurielle et complexe… Depuis plus d’un siècle, les artistes en particulier, mais aussi les philosophes et les scientifiques, explorent le monde avec d’autres schémas mentaux que ceux que nous ont légués les grecs, Descartes, puis les scientistes …
A suivre: ...