Notre première expérience avec le VTT remonte à plus d'un quart de siècle, lorsque nous avons déménagé de New York pour venir à Park City, en Utah. Les années 80 virent les débuts de ce sport et nous avions alors acheté deux VTT de marque Scott, avec de gros pneus, 24 vitesses et zéro-suspension.
Nous les avions utilisés sur des routes goudronnées à plusieurs reprises et je me suis peut-être aventuré avec le mien une ou deux fois sur un chemin en terre et j'avais très vite jugé que c'était bien trop dur. A partir de ce moment-là, les vélos sont restés dans notre garage.
Passons maintenant à 1990, date à laquelle nous emménageons dans une plus grande maison et qui voit l'avènement des suspensions avant sur les VTT; nous nous sommes débarrassés de nos deux premiers vélos et les remplaçons par deux VTT de marque Kästle qui comportaient un semblant de suspension avant. Même scénario ; nous nous en sommes servi deux ou trois fois, j'ai même passé par dessus le guidon là où se trouve aujourd'hui l'hôtel St. Regis, et je ne sais pas grâce à quelle intervention divine je suis toujours vivant.
Après cet incident, les deux vélos sont bien gentiment restés suspendus dans notre immense garage. Quand nous avons ensuite vendu cette grande maison, nous avons inclus les deux vélos flambants neufs. Enfin, en 2005, je rechutais en achetant deux VTT modernes (suspension avant et arrière, freins à disques, tout quoi ...) Quand elle a vu mon acquisition, ma femme m'a jeté le type de regard qui en dit long, du genre « tu comprendras jamais ... »
Le premier automne lors duquel nous avons étrenné nos nouveaux vélos, nous nous sommes d'abord concentré sur des itinéraires faciles, comme des pistes cyclables goudronnées ou simplement gravillonnées et fait quelques incursions timides dans le domaine des pistes étroites en terre. Nous étions encore bien maladroits, mais ça nous a bien plu (ce coup-ci, l'abandon n’était plus une option acceptable ...)
La saison d'été suivante, je me trouvais désormais à la retraite et nous avions beaucoup plus de temps disponible. C'est là que nous nous sommes tournés vers les sentiers et sans trop nous en rendre compte, nous avons alors commencé à accumuler d'avantage de technique et nous nous sommes mis à beaucoup mieux apprécier cette activité.
Chaque saison suivante a vu le nombre de jours de VTT augmenter, nous sommes devenus plus audacieux, avons glané plus de compétences et avons commencé à bien nous amuser. Ne vous y méprenez pas, le VTT est un sport difficile et je parie qu'il y a une multitude de VTT, qui tout comme nos premières bicyclettes, restent suspendus indéfiniment dans de nombreux garages, même si celles-ci ont été achetées avec les meilleures des intentions !
Dans un prochain blog, je vais essayer d'expliquer pourquoi le démarrage en VTT est si difficile, particulièrement chez des personnes de 40 ans et plus; restez donc à l'écoute ...