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Être au travail quand les autres sont en vacances
Publié le 30 juillet 2012 par My Morning Glory @My_MorningGloryA toutes époques de l’année, il y a une phrase utile qui nous sort de la torpeur des ascenseurs, que l’on partage avec des gens dont on ne sait rien de leurs missions dans l’entreprise mais que l’on ne peut pas ignorer sous peine de rumeur « Oh la la, celle-là, tu ne lui passerais pas une paille dans le c-l » (oui, j’aime jouer au pendu). La phrase de ces dernières semaines fut « Alors, bientôt les vacances ? ». Les gens se répondent avec courtoisie, mais oublient aussitôt la réponse de leur cher « collègue ».
De toutes ces conversations, je me souviens d’une chose : je ferai partie des veinards qui partent quand tout le monde rentre (« Ah tant qu’on n’a pas d’enfant, c’est bien. Profites-en ! », oui, j’en profite meuf, j’en profite). Et cette période angélique a commencé aujourd’hui.
9h30 : j’arrive 30 min plus tard que d’habitude. J’ai même changé l’heure de mon réveil pour la semaine. 30 minutes de sommeil, c’est grand luxe et y cracher dessus, c’est cracher dans la soupe.
9h42 : Je nous compte : nous sommes 3 dans un espace qui fait cohabiter bien margé elles, 14 personnes.
9h58 : J’ai quelques problèmes de ventre en ce moment (j’ai une fibroscopie à vous raconter les amis !), je file aux toilettes et je bats mon record au Bejeweled.
10h17 : Je suis de retour à mon poste. Comme j’ai décidé de consacrer tous mes après-midis de cette semaine à des choses persos en souffrance (je vous raconterai, ce sont des choses qui me tiennent à cœur et que je traine depuis des mois, voire des années pour l’une d’elle), j’ai torché deux trois petites choses que je peux rayer de ma TO DO list. Et ça fait du bien de rayer des trucs sur une liste (vous savez de quoi je parle, ce sentiment que les choses avancent).
11h55 : J’ai rendez-vous à midi pour déjeuner avec une fille du travail (c’est rare, rappelez-vous). Il me faut 20 secondes pour descendre les étages jusqu’à la cantine mais j’ai envie d’y aller en sifflotant, tranquillement donc je m’y pointe en avance. Ca sent le riz au safran, ce qui tombe mal avec mes problèmes de bide. Pas grave, v’là du chou-fleur et de la pintade.
12h50 : De retour à mon bureau « Non mais oh, calmos, tu ne vas pas reprendre le boulot à 12H50 ». Je fonce donc faire les magasins. J’ai failli m’acheter ce pull en orange mais comme pour tout, je n’ai pas su me décider, et je l’ai laissé. Et je suis rentrée au travail à 13h50, les mains vides.
14h30 : Je fais le point : j’ai reçu 4 mails depuis ce matin. Dont deux messages d’absence. C’est VRAIMENT les vacances pour tout le monde (en moyenne, un cadre reçoit 80 mails par jour…). Je savoure mon bonheur !
14h32 : Je me mets à mes activités d’après-midi. Je commence par retoucher de petites choses sur mon CV, il est beau, prêt, pdfisé. Clean. Mais l’étape de la lettre de motivation me démotive. Je passe dont à la lecture de mes blogs préférés.
15h17 : l’assistante pas en vacances vient me taper la discute au sujet de l’autre assistante. On bitche, c’est cool, je me dis que finalement, c’est assez cool les vacances au bureau.
16h06 : l’assistante a fini sa journée.
16h48 : Je me dis que je dois profiter de ce calme pour écrire un article de blog et prendre rendez-vous chez mon dentiste.
Voilà voilà, on n’est pas nombreux mais on se sent mieux.
A 18h, je dirai à demain à mon petit bureau.
(Je sais que ce post est ennuyeux, car c’est au boulot que tout cela se passe, mais je me rattraperai avec le récit de ma fibroscopie)