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C’était bien, c’était chouette ! : Björk aux nuits de fourvières

Publié le 03 juillet 2012 par Nomdezeus80 @nom_de_zeus

C’était bien, c’était chouette ! : Björk aux nuits de fourvières

Difficile de prendre la plume pour parler de Björk. Trop de superlatifs me viennent en tête. Trop ! Cependant si je devais choisir un seul adjectif pour qualifier la soirée que j’ai passé samedi, ce serait MAGIQUE !

Aller, je me rempli un verre de vin et je vous raconte !

C’est par une chaleur caniculaire que mes amis et moi avons gravi les marches du théâtre antique perché sur les hauteurs de Lyon. Un peu en retard pour prétendre à un emplacement de rêve, mais très détendu, nous avions la certitude que cette soirée serait mémorable. Le lieu est impressionnant, noir de monde. Un public éclectique s’agglutine sur les marches de pierres et dans la fosse. Des fans ivres d’amour, et parmi eux des espagnols, fans parmi les fans, qui dépensent sans compter pour voir la belle islandaise.
Les places sont rares, et nous commençons à nous résigner… C’est alors que 3 places presse se libèrent. Pile en face ! L’alignement des planètes est parfait. Une fois bien installé une bière king size à la main, il est temps d’observer la scène. Des colonnes antiques débordent autour des instruments. Le gameleste, un orgue et… un autre orgue ? tapissent le fond de scène. Un ensemble de percussions à gauche, un ensemble de djing à droite, une douzaine de micros au centre, la cage de faraday en suspension et 3 écrans qui surplombent le tout. Vavavoom le décor est planté !

Après avoir parlé de l’Islande avec mon adorable voisin, le spectacle s’apprête à commencer. Les musiciens arrivent, le choeur de femmes islandaises se presse, les premiers “beat” de Cosmogony retentissent et les sifflements de joie se font entendre. Puis c’est au tour de Björk d’apparaître, cuivre et bleue, elle entame le chant timidement mais sûrement. Dés le premier couplet sa voix fait frissonner, en arrière la montée en puissance de la chorale comme des comètes filant dans le ciel amplifie ce sentiment de divin ! Vient alors la rythmique de Hunter qui prends le relai et fait entrer la chanteuse en transe. Björk qui a récemment annulé de nombreux concerts à cause d’une grave inflammation des cordes vocales, reprends vie avec ce titre, et enchaînera de manière impeccable le reste de la set list.

Les éclairs du tesla vibrent sur Thunderbolt, les cordes de Moon pincent nos coeurs. Sensibles, millimétrés et colorés, les titres s’enchaînent avec beauté. On peux ne pas adhérer à sa voix, à ses compositions parfois hardues, mais il faut lui reconnaitre cette faculté à se réinventer en permanence. Björk est singulière, entière, débordante d’idées.

C’était bien, c’était chouette ! : Björk aux nuits de fourvières

Outre la création où l’islandaise excelle, c’est la collaboration avec de brillants musiciens qui rends ses concerts inoubliables. Ici Manu Delago percussionniste de talent (hang drummer) et un choeur de femmes islandaises. Mais aussi l’inventeur des applications ipad et iphone de biophilia (moon et solstice par exemple), le petit génie américain tout juste âgé de 20 ans, Max Weisel.

Le concert avance, et la professeure de science déjantée que souhaitait incarner Björk se révèle pleinement à travers le titre Mutual Core. Arrivent ensuite, les dernières chansons plus punk, plus dansantes aussi. Après pluto, nattura dédicacé au désormais célèbre Eyjafjallajökull enflamme littéralement la scène. Des images de lave en fusion sont diffusées sur les écrans, les filles du choeur islandais entament une danse des enfers, les fumigènes rougeoyants remplissent l’espace. Le morceau se termine par une pyrotechnie magique à l’instar d’une coulée visqueuse et flippante. Wow !

C’était bien, c’était chouette ! : Björk aux nuits de fourvières

C’est la fin… ou presque ! Un petit rappel avec One day au hang drum et Björk nous apprenant à siffler les aigüs. Enfin pour clôturer le show en beauté, c’est Declare independance qui réchauffera les coeurs et les corps.
Raise your flag ! higher, higher !

C’était bien, c’était chouette ! : Björk aux nuits de fourvières

Source images : Björk.fr (Loll Willems photography – Damien Luyton)



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