Ce titre nécessite, je l’avoue, une petite explication. N’imaginez pas que je me lance dans l’écriture d’une anecdote osée à base de maison close ou de prostituées… Très peu pour moi les histoires sombres (comme vous l’aurez deviné je suis plutôt « Petite Maison dans la Prairie »).
Non. Par « boîte à putain », je veux dire « boîte à gros mots ». C’est en tout cas le principe que nous avons instauré à l’agence pour diminuer le nombre de « putains » qui jaillissent de part et d’autre du bureau, quotidiennement. Pour chaque « putain » lancé nonchalamment et sans justification (« balance moi cette p***** d’agrafeuse »), nous mettrons 50 centimes d’euros dans notre « boîte à putains ». Cela ne paraît rien mais à l’allure à laquelle vont les choses à l’agence, cela peut vite vous permettre de financer votre nouveau sac Birkin d'Hermès. Celle qui a été la plus sage (autrement dit la moins vulgaire), remporte chaque semaine le butin.D’ailleurs pour éviter trop de vulgarité dans ce post et d’être censuré en Chine, je vais de suite remplacer « putain » dans ce texte par « socquette » (le printemps arrive et de surcroît la socquette marque son grand retour cet été, sachez-le les filles). L’envie d’instaurer une « boîte à socquette » nous est venue à l’agence du fait d’une mauvaise expérience et d’un sombre constat.
La mauvaise expérience a été la perte d’un client, le jour où notre Margaux, si coutumière des « socquettes », nous a lâché après une conf call animée avec un client, un : « Socquette ! Il sait où il peut se le mettre son événement à la con ?!! ». Et bien il a su… Le téléphone était mal raccroché.Pour ce qui est du sombre constat, le voici : après deux semaines passées dans nos locaux, notre si mignonne, si gentille, si bien élevée petite stagiaire aux allures de Polly Pocket s’est pour ainsi dire métamorphosée en véritable mégère et ferait aujourd’hui trembler n’importe quel bandit. L’élève a dépassé le maître (fierté non dissimulée^^).
But, n’ayant nulle envie de transformer notre Gwendoline en racaille, nous nous sommes tenues et avons mis en place ce judicieux stratagème de tarification du gros mot. Cette opération a remporté un franc succès (en euros)… jusqu’à l’arrivée du non moins disgracieux « sa mère » qui détrôna vite fait bien fait le « socquette ». Perspicaces, nous nous sommes avouées que ces joutes verbales quelque peu familières faisaient parties intégrantes de l’agence et qu’elles nous donnaient même un petit style et une certaine contenance. Il n’était cependant pas envisageable de laisser notre petite blonde à la merci de toutes ces vulgarités et atrocités ( sans compter qu’un « mot de ses parents » nous avait déjà rappelé à l’ordre).
Bref, LA solution ne se fit pas attendre bien longtemps. Généreuses comme nous sommes, nous avons donc investi dans le tout nouveau casque Sony « last generation », pour préserver les oreilles de notre lovely stagiaire. Un casque rose fluo (« what else ? ») pour le style mais surtout pour ne pas jurer avec la déco de l’agence.