Mardi 31 juillet 2012
Envie d’abandonner…
Parce que j’en ai marre d’écrire et d’obtenir si peu de retour. Pourtant les retours que j’ai sont encourageants ! Quand des gens vous écrivent, personnellement, pour vous dire qu’ils ne lisaient pas et que mes bouquins les ont réconciliés avec la lecture, ça vous gonfle le cœur, je vous assure, mais c’est un travail long et sans fin.
Car il faut écrire et publier régulièrement. Un livre a une durée de vie de 3 mois sur internet. C’est ce que j’ai constaté moi-même. S’il n’est pas boosté par les médias (pour les rares cas cités par eux…), au delà de 3 mois, il disparaît petit à petit des esprits et de la surface du net…
C’est assez décourageant (mais finalement, c’est nettement plus que ce qu’il vivrait en librairie…)
En gros, pour exister sur internet en tant qu’auteur, il me faudrait publier un roman (et pas un petit bouquin du type « 4 histoires de… », non, un roman un peu conséquent) il faudrait publier un roman tous les 3 mois.
Quatre par an.
J’ai réussi en 2011. En 2012, il me reste 2 à publier (et j’en ai un sur les starting block… mais aucun de prêt pour le quatrième !)
On pourra s’étonner de me voir publier un bouquin par trimestre (qu’y a-t-il d’étonnant ? Je mets 3 mois à écrire, corriger, peaufiner un texte, pas que je sois hyperactive – quoique – mais je bosse à plein temps: ce que d’autres font en un an, le soir et le week-end, je le fais tous les jours de 9h à 18h parfois même plus…)
Et j’en ai marre, voilà. Je suis devant ma table de travail, et j’en peux plus. J’ai envie de tout abandonner. A quoi ça sert d’écrire pour rien ? Si je mets un bouquin en téléchargement gratuit, il passe les 400 téléchargements en 2jours… contre 10 téléchargements par mois, s’il est payant. De quoi rager, n’est-ce pas ?
Oh, je sais bien que 400 téléchargements, ça ne veut pas dire 400 lecteurs ! Mais quand même, je sais que sur ça y’aura bien une centaine de lecture (oui, je suis pessimiste), combien derrière iront acheter mes autres romans ? Combien se diront que si ils avaient été gratuits, ouais, mais là, je payerai pas pour ça.
Qu’on ne vienne pas me dire que « si une seule personne le lit, ça vaudra la peine de l’écrire », ça, j’y crois plus. Une personne, ça va, j’ai ma mère et mon homme, ça fait toujours deux. Ca fait auteur désespérée de dire ça, non, j’écris pas pour une seule personne, j’écris pour qu’on me lise, pour qu’on achète mes livres… pour en vivre quoi ! Alors si c’est pour récolter quelques dizaines d’euros par mois pour plus de 45h de boulot par semaine, j’arrête.