Partout dans le monde, des drames surviennent arrachant a la vie des êtres aimés dans les milieux nantis, comme parmi les plus pauvres. La douleur indescriptible est réelle car c’est tout le corps qui en souffre
Nuage
Oedèmes
Sur les hauteurs d’un long cri
D’un très jeune enfant meurtri
Ses os broyés par des chars
Un jour en plein cauchemar
Sa mère cri sa douleur
Par un chagrin étrangleur
Devant la scène effroyable
De cet acte abominable
L’épreuve devant ces faits
A rempli ses seins de lait
Sont sur le point d’éclater
Face au bébé étêté
Elle devrait nourrir ce mort
Mais le mal choisi son sort
De la décapitation
D’une injuste exécution
La pluie du sang dans les rues
S’infiltre aux places incongrues
Sur les plaintes d’une mère
Donnant froideur à la terre
Le vent qui transmet l’odeur
Du mort, jusqu’au profondeur
Que les mouches attirées
Festoient sur le corps marbré
Ailleurs, tout près du désert
Des grands vautours en concert
Guettent leur proie affaiblie
Dans la pause de l’oublie
Un gamin nu jusqu’aux pieds
Scrute la terre en pitié
Avec regard qui se brise
Vers le ciel en pleine crise
Quel sentiment l’enfièvre
Si rien n’allège sa fièvre
Il ne connaît pas noël
Ni les contes d’arc-en-ciel
Puis, il inspecte l’azur
Mais, il sent son cœur obscur
De sa vie qui s’atténue
Puis pleure sans retenue
Es-il voué à la faim
Puis dans le bec des vilains
Nourrir tous ces gros oiseaux
Qui espèrent leur cadeau
Cloué sans mot tel un pieu
Seul ses yeux supplient Dieu
Malgré sa peine et sa crainte
Accepte toutes contraintes
Dans un taudis, les murs hantent
Les souvenirs hors des fentes
Les images se chevauchent
Des vieux temps qui se débauchent
L’enfant meurtri, femme battue
Et cris qui se perpétuent
Pendant les longues années
D’un vieil homme infortuné
Sans réponses des pourquoi
Il n’a connu que l’effroi
Nulle défense et sans armes
Mais que d’éternelles larmes
Ses yeux usés de chagrin
Que la terreur des faquins
Ont tué ses héritiers
En se pensant justiciers
Tel des perles d’un beau collier
Qu’un fou brise du soulier
Et que l’espoir se disperse
Et que la haine se déverse
Tout cela pour l’emblème
A rendre la vie un dilemme
Oh plume, souligne mon ire
Sur page blanche mon délire
Tisse les longs fils des contes
De tout le mal que j’affronte
Expose à ma descendance
Où la fin a prit naissance
Shahrazade opte silence
En voyant notre insolence
Elle quitte les trouble-fêtes
Loin du monde qui s’entête
Alors que faire de plus
À la venue de Jésus
Dans cette jungle des bêtes
L’atrocité devient fête
Que nous soyons d’orient
Puis traversons l’occident
Le résultat est le même
Marquant par des œdèmes
L’histoire sans fin du monde
Se répète à la seconde
Des échecs et des erreurs
Nous présentons que l’horreur
Rachel Hubert (Nuage) Saïd
7 mai 2004