Oedèmes

Publié le 02 août 2012 par Nuage1962

Partout dans le monde, des drames surviennent arrachant a la vie des êtres aimés dans les milieux nantis, comme parmi les plus pauvres. La douleur indescriptible est réelle car c’est tout le corps qui en souffre
Nuage

 

Oedèmes

Sur les hauteurs d’un long cri
D’un très jeune enfant meurtri
Ses os broyés par des chars
Un jour en plein cauchemar

Sa mère cri sa douleur
Par un chagrin étrangleur
Devant la scène effroyable
De cet acte abominable

L’épreuve devant ces faits
A rempli ses seins de lait
Sont sur le point d’éclater
Face au bébé étêté

Elle devrait nourrir ce mort
Mais le mal choisi son sort
De la décapitation
D’une injuste exécution

La pluie du sang dans les rues
S’infiltre aux places incongrues
Sur les plaintes d’une mère
Donnant froideur à la terre

Le vent qui transmet l’odeur
Du mort, jusqu’au profondeur
Que les mouches attirées
Festoient sur le corps marbré

Ailleurs, tout près du désert
Des grands vautours en concert
Guettent leur proie affaiblie
Dans la pause de l’oublie

Un gamin nu jusqu’aux pieds
Scrute la terre en pitié
Avec regard qui se brise
Vers le ciel en pleine crise

Quel sentiment l’enfièvre
Si rien n’allège sa fièvre
Il ne connaît pas noël
Ni les contes d’arc-en-ciel

Puis, il inspecte l’azur
Mais, il sent son cœur obscur
De sa vie qui s’atténue
Puis pleure sans retenue

Es-il voué à la faim
Puis dans le bec des vilains
Nourrir tous ces gros oiseaux
Qui espèrent leur cadeau

Cloué sans mot tel un pieu
Seul ses yeux supplient Dieu
Malgré sa peine et sa crainte
Accepte toutes contraintes

Dans un taudis, les murs hantent
Les souvenirs hors des fentes
Les images se chevauchent
Des vieux temps qui se débauchent

L’enfant meurtri, femme battue
Et cris qui se perpétuent
Pendant les longues années
D’un vieil homme infortuné

Sans réponses des pourquoi
Il n’a connu que l’effroi
Nulle défense et sans armes
Mais que d’éternelles larmes

Ses yeux usés de chagrin
Que la terreur des faquins
Ont tué ses héritiers
En se pensant justiciers

Tel des perles d’un beau collier
Qu’un fou brise du soulier
Et que l’espoir se disperse
Et que la haine se déverse

Tout cela pour l’emblème
A rendre la vie un dilemme
Oh plume, souligne mon ire
Sur page blanche mon délire

Tisse les longs fils des contes
De tout le mal que j’affronte
Expose à ma descendance
Où la fin a prit naissance

Shahrazade opte silence
En voyant notre insolence
Elle quitte les trouble-fêtes
Loin du monde qui s’entête

Alors que faire de plus
À la venue de Jésus
Dans cette jungle des bêtes
L’atrocité devient fête

Que nous soyons d’orient
Puis traversons l’occident
Le résultat est le même
Marquant par des œdèmes

L’histoire sans fin du monde
Se répète à la seconde
Des échecs et des erreurs
Nous présentons que l’horreur

Rachel Hubert (Nuage)  Saïd
7 mai 2004