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Un Ailleurs

Publié le 31 juillet 2012 par Elosya @elosyaviavia

Un Ailleurs

Profitant du beau temps qui n’a pas duré, espèce de gros bâtard, moi et mon homme avons profité d’une des belles journées ensoleillées pour se poser dans un parc pour un pique nique improvisé.

Après avoir bien dîné, je levais le nez et regardais autour de moi.

Voyant l’air réjoui, détendu et bronzé des gens, je me disais quand même que Paris serait la ville la plus parfaite au monde (oui rien que ça) si le soleil y était permanent. De là je me demandais : est ce que l’on est plus heureux lorsque l’on vit dans un ailleurs ensoleillé ?

Bon, j’adore Paris. Je suis presque viscéralement attachée à cette ville pour plusieurs raisons. J’aime l’animation qui y règne en continu; j’aime l’idée de découvrir des rues, des passages ou des lieux dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence; j’aime les différentes couleurs et ambiances que la ville prend selon les saisons, j’aime sillonner Paris en bus, j’aime prendre le métro et m’apercevoir qu’il y a encore des stations qui me sont inconnues malgré des années de transports urbains. J’aime tout dans Paris y compris ses imperfections. Mais à force de nous coltiner le mauvais temps, je dois dire que même moi, je me suis lassée de la ville lumière, rêvant de contrées chaudes comme la braise et de soleil comme s’il en pleuvait (mouais pas terrible le calembour là).

Au parc donc, j’ai laissé mon esprit vagabondé, pensant aux personnes que je connais qui résident au Brésil, en Martinique, à Tenerife puis j’ai pensé à d’autres destinations comme la Thaïlande, Bali, la Californie, l’Amérique du sud.

J’imaginais la vie en shorts, robes, jupes, pantalons en lin et t-shirts légers. Les rendez-vous “pique-nique” dans les parcs, les barbecs à n’en plus finir, les apéros en terrasse, le petit pull du soir qu’on laisse dans la voiture parce qu’il fait tellement chaud même en soirée qu’on n’en a pas besoin. La pluie que l’on prend comme une bénédiction parce qu’elle apporte un peu de fraîcheur, la plage qui devient un lieu tellement habituel que l’on n’y va un peu, mais plus aussi souvent. Et puis les retours au pays aussi lorsque l’on revient de manière quasi minuté pour voir les proches restés dans leur contrée pleine de mauvais temps.

Et vous savez quoi, je m’y voyais un peu dans ces petites scénettes de vie quotidienne avec mon chéri et de futurs bambins. C’est que souvent, je me dis que si je quitte Paris un jour ce sera pour une contrée lointaine sinon rien (moui je suis une fille un peu extrême).  Je me dis que tant qu’à partir, il est plus intéressant de partir à la découverte d’un autre pays et d’une autre culture. Sinon, je me dis aussi que lorsque j’aurais gagné au loto ou lorsque j’exercerais une activité professionnelle passionnante me permettant de vivre confortablement, je pourrais partir de Paris lorsque la saison sera mauvaise pour y revenir quand il fera meilleur.

Je parlais de mon questionnement à mon chéri, lui faisant la liste des potentielles destinations de rêve qui me plairaient et ajoutant à ma liste les endroits où il aimerait aller. Nous discutions donc de tout cela quand une autre question me vint. Lorsque l’on habite dans un endroit de rêve, est ce que l’on en profite toujours autant ? Au bout d’un moment, est ce cet endroit devient-il lui aussi commun et routinier ?

Je restais encore songeuse face à ces nouvelles questions. Je me dis que la meilleure façon d’y répondre serait de tenter un jour l’expérience et de partir. Bof, me disais-je. Je ne me sens pas si mal que ça ici et l’idée de laisser mes proches derrière moi ne m’enchante guère. Enfin ça c’est ce que je dis maintenant, un jour peut-être que je franchirais le pas.

Qui peut savoir où la vie nous mène ? Dans 5 ans, je serais peut-être toute autre et je me dirais : allez chiche, allons voir ailleurs si nous y sommes bien.


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