Nous oublions que nous de passages sur cette Terre, qu’elle ne nous appartient pas. Que nous ayons un grand terrain, une maison bien a nous, que nous restons dans un logement ou en pleine campagne .. nous ne sommes pas vraiment propriétaire mais bien des locataires et que nous devons préserver partout ou nous allons
Nuage
L’écologie, l’affaire de tous!
L’émouvante et incroyable splendeur de la Terre est notre bien commun le plus précieux, que nul ne peut s’approprier; car nous ne possédons ni la brise délicate du printemps qui enivre de ses caresses les fins matins d’avril, ni le rougeoiement du Soleil lorsqu’il baisse à l’horizon, ni la face hilare de l’astre des nuits qui tantôt offre sa joue droite, tantôt la gauche, et chichement son visage tout entier, ni la douceur d’un soir d’été rythmé par la stridulation des cigales, embaumé de senteurs d’herbes et d’humus, ni l’odeur chaude et parfumée des fenaisons après la pluie.
Ce qu’il y a de beau et de plus précieux en ce monde, qui pourtant est le plus commun et le moins rare, ne nous appartient pas!
Il nous appartient en revanche de le conserver jalousement comme un trésor, comme le patrimoine collectif inviolable de l’humanité. Telle est la mission qui nous est confiée. Nous l’avons héritée de nos parents et des parents de nos parents, et il nous revient de nous en acquitter afin de transmettre à nos enfants et aux enfants de nos enfants notre maison commune, la Terre, en bon état : propre, bien soignée, correctement vêtue.
Jean-Marie Pelt, président de l’Institut européen d’écologie, extrait de la préface de Paroles de nature. (Source : Les philo-fables pour la terre, Michel Piquemal et Philippe Lagautrière)