je me suis fait monter du thé je vis
ici comme un vieux colonial anglais
les gens avec moi sont charmants c’est tel-
lement rare pour eux de voir un Blanc
qui se paie en plus le luxe de leur
sourire les garçons sont beaux les vieil-
lards admirables il n’y a pas ici
de nos hideux bourgeois bouffis de graisse
hélas la crasse et la poussière le
bruit l’encombrement Lahore Lahore
dans ce sous-continent tu vis pourtant
mieux que nombre d’autres villes demain
je prends le train pour Amritsar où les
Sikhs révoltés répandent la terreur
William Cliff, « Lahore », 7, in En Orient [Gallimard, 1986] ; America suivi de En Orient, Éditions Gallimard, Collection Poésie, 2012, page 117.
WILLIAM CLIFF
Source
■ William Cliff
sur Terres de femmes ▼
→ Cape Cod, 7 (extrait d’America)
→ 30 mai 2003 | William Cliff, Le Pain Quotidien
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site de la SGDL) une bio-bibliographie de William Cliff
→ (sur le site du Matricule des Anges) un article de Richard Blin sur William Cliff
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