Gael Garcia Bernal honoré sur la Piazza Grande. Où a été projeté mercredi soir le film politique No, du Chilien Paul Larrain, illustrant admirablement les équivoques de nos sociétés. Le léopard d’or se cherche encore à Locarno. À deux jours de la conclusion, les pronostics sont incertains. Mais la compétition internationale affiche un bon niveau.
Des jeunotes en folie ont accueilli mercredi soir le « divo » mexicain Gael Garcia Bernal sur la Piazza Grande archicomble, avant la projection de No, film politique mais grand public du Chilien Paul Larrain. Magnifique mise en scène, formidable interprétation de Bernal, thème en phase parfaite avec notre époque ambiguë au possible : comment le dictateur Pinochet se fait virer par le truchement d’une campagne publicitaire.
À l'enseigne de Cinéastes du présent, deuxième concours international, les décisions du jury présidé par le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun seront probablement plus épineuses, dont ondoute qu’elles offrent la moindre chance au Tessinois Niccolò Castelli pour Tutti Giù. Enfin, ce qui paraît sûr est que les Léopards de demain, couronnant des courts métrages de réalisateurs prometteurs, brilleront en section internationale alors que la sélection suisse s’est fait remarquer par sa platitude.
Au demeurant, le palmarès de Locarno, festival éminemment public brassant les âges et les langues (où les accents romands sont très présents !), ne se borne pas aux prix attribués. De Maire en Père, avec la bénédiction du Président Marco Solari, ce festival éminemment convivial reste jeune au tournant de sa 65e édition…