Des femmes à l'honneur...

Publié le 09 août 2012 par Perceval

Alors que Annie Thébaud-Mony ( directrice de recherche honoraire à l'Inserm ) , refuse publiquement la légion d'honneur ... Deux jeunes femmes sont , à juste titre , célébrées pour leurs travaux mathématiques ... !

Annie Thébaud-Mony, a réussi à porter au grand jour son combat : celui contre les crimes industriels, et la faiblesse de la justice et des politiques publiques à leur égard.

Son geste, écrit-elle, est destiné à attirer l'attention sur « l'impunité qui, jusqu'à ce jour, protège les responsables de crimes industriels ». Dans sa lettre à Cécile Duflot, elle dénonce le « drame des accidents du travail et maladies professionnelles, mais aussi l'accumulation des impasses environnementales, en matière d'amiante, de pesticides, de déchets nucléaires et chimiques »...

Militante associative depuis 30 ans, présidente de l'association Henri-Pezerat, Annie Thébaud-Mony dénonce: «... la mise en danger d’autrui, par l’amiante ou les pesticides, à la mort annoncée de milliers d’intouchables indiens chassés de leurs terres pour l’installation d’une usine chimique polluante de fabrication de pneus, les crimes industriels se perpétuent ».

Si l'amiante est l'un de ses principaux chevaux de bataille, un autre des ses autres combats concerne le nucléaire.

.... lundi soir, Cécile Duflot répond à ce refus, en le reprenant à son compte. La ministre « exprime son profond respect de l’engagement déterminé et désintéressé de Mme Thébaud-Mony ». Nous sommes dans le même camp, explique en substance Cécile Duflot. En donnant à la chercheuse rendez-vous à la rentrée pour un entretien sur les thémes soulevés par son courrier de refus.
La lettre d'Annie Thébaud-Mony et celle de Cécile Duflot sont à lire sur le site du ministère.

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"Pour la première fois, le prix Henri Poincaré est décerné à deux femmes ; deux jeunes Françaises. Attribué tous les trois ans depuis 1997, ce prestigieux prix récompense des scientifiques pour leurs « contributions remarquables » dans le champ de la physique mathématique ainsi que de jeunes scientifiques ayant déjà apporté des contributions exceptionnelles.

Les deux Françaises - Nalini Anantharaman du laboratoire de mathématiques d'Orsay (CNRS/Université Paris-Sud) et Sylvia Serfaty du laboratoire Jacques-Louis Lions (CNRS/UPMC) - ont été récompensées lundi 6 août au Congrès international de physique mathématique (plus d'informations sur leurs travaux sur le site du CNRS)."

Sylvia Serfaty, est spécialiste des mathématiques à l’interface avec la physique, son travail consiste à analyser grâce aux mathématiques les modélisations et équations posées par les physiciens. Spécialiste de la supraconductivité, Sylvia Serfaty travaille sur l’équation de Ginzburg-Landau depuis une quinzaine d’années.

Nalini Anantharaman étudie l’équation de Schrödinger, qui est une des équations de base de la mécanique quantique. Elle collabore avec des physiciens théoricienset essaie de comprendre les phénomènes de dispersion. Une onde se propage dans une cavité fermée. Elle va rebondir sur les parois. Il s'agit de comprendre la manière dont elle va se disperser : va-elle rester cloisonnée, confinée dans une partie de la cavité ou va-t-elle se disperser dans toute la cavité ...