Magazine Humeur

On fait quoi en décembre ? (avec du survivalisme dedans)

Publié le 11 août 2012 par Lafeedulac

fire

Crédit photo : http://fr.freepik.com/

Voilà la question à laquelle je ne m’attendais pas (oui, on est en juillet quand même) et que m’a posée l’autre soir le Macho… J’ai mobilisé mes neurones pour tenter de me souvenir si on avait un truc de prévu que j’aurais oublié et j’ai suggéré à la volée :

– Noël ? Des cadeaux ? Un sapin ? Une crèche ? Une dinde ? Une dinde aux marrons ?

Tu noteras l’efficacité du brainstorming avec moi-même : décembre = Noël, donc. Le Macho, légèrement exaspéré, me rétorque :

– Mais non ! Pour la fin du monde, là…

Ah ben oui, en décembre, juste avant Noel, on a « fin du monde ». LA fin du monde, annoncée par Nostradamus, les Incas et Paul le poulpe. Ah nan, pas Paul le poulpe, mais l’info est tout autant fiable, non ?

– Ah oui. Du coup, tu crois que ce n’est pas la peine d’acheter des cadeaux ? On ne va pas se faire chier à courir les magasins si ça ne doit pas servir… je réponds

– Pfffff !

Alors là, j’ai mentalement noté de ne plus le laisser regarder les émissions de la TNT les soirs d’été, ils ne savent tellement pas quoi diffuser qu’on avait eu droit à un reportage sur des survivalistes. Si, je t’assure, toute une soirée, même !

Qu’est-ce qu’un survivaliste, me demanderas-tu… et tu auras raison, je ne savais pas non plus que ça existait (mais je le vivais plutôt bien, en fait). Et comme je suis certaine que t’as envie d’en savoir plus, je vais t’expliquer un peu, non ne me remercie pas !

Les survivalistes se préparent donc, au quotidien, à l’éventualité d’une catastrophe imminente… Certains construisent par exemple, un abri enterré, avec un stock impressionnant de vivres et autres produits utiles (genre du PQ, des lampes de poche et je ne sais plus quoi d’autre). C’est bien un abri comme ça, en attendant la catastrophe, tu peux y aller pour le week-end. Enfin si t’as envie de passer ton week-end en étroite promiscuité avec toute ta famille, tu peux.

D’autres avaient sacrifié leur piscine (oui, oui t’as bien lu) pour en faire une sorte de serre et bassin à poissons qui leur permettrait de vivre en autarcie. Ils y élevaient des poissons, et y cultivaient aussi une sorte d’algue qu’ils pourraient manger, et des légumes bios aussi. Ils avaient plus de piscine mais ils avaient des algues répugnantes à préparer en soupes ou en smoothies. Bien sûr, ils avaient aussi des enfants qu’ils entrainaient à réagir en cas de catastrophe avec leurs petits sacs à dos de survie et tout.

Si tu veux en savoir plus, ou juste si t’es curieuse, tu peux te rendre sur le site du Survivaliste, dont la devise est la suivante « Si la vie était un jeu...la seule règle serait de survivre ».

Le problème avec  ce genre de reportage, c’est que pour un mec un peu parano, c’est un peu comme une pub pour un nouveau shampoing ou les soldes de vernis à ongles pour toi et moi : vachement tentant !

Et voilà comment une soirée devant la télé, je vais me retrouver à claquer l’équivalent du budget annuel de chirurgie esthétique de Demi Moore lors de ma prochaine escapade au supermarché. Ma liste de courses :

- Boites de conserve en très grande quantité (de quoi tenir 6 mois)

- Pates, riz, blé, semoule, sucre, farine et tout ce qui se garde facilement pendant des mois

- Essuie-tout et PQ (pour 6 mois aussi)

- Piles et lampes de poche

- Eau en bouteille et briques de lait en grosse quantité

- Groupe électrogène

- Fusil de chasse

- Dissolvant (non, en fait ça c’est moi qui l’ai rajouté)

Heureusement, on a du stock de bois dans le jardin et un puits foré. Ah oui, il m’a aussi inscrite à l’examen du permis de chasse, histoire que je sois capable de tenir une arme et de m’en servir si besoin.

Et dire qu’il reste encore plusieurs mois, je vais surement bientôt revenir t’expliquer qu’on creuse un abri antiatomique sous le garage. Ou qu’on a installé des douves autour du jardin et un pont levis. Ou qu’on cultive des algues dans le jacuzzi. Ou les trois, et d’autres encore.

Je crois que je vais quand même acheter plusieurs flacons de dissolvant, parce qu’on ne sait jamais, ce serait dommage de se retrouver avec une belle collection de vernis et de manquer de dissolvant, non ? Au secours, c’est contagieux, la paranoïa !

Et toi, tu fais quoi pour la fin du monde ?

(Article paru il y a quelques temps sur SoBusyGirls)


Retour à La Une de Logo Paperblog