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Dépression Encore des électrochocs

Publié le 12 août 2012 par Nuage1962

Ne trouvez-vous pas cela inquiétant que des électrochocs soient encore une pratique dans les institutions psychiatrique ..? Un patient peut-il vraiment avoir l’esprit clair (il est dépressif) pour accepter un tel traitement? Bien sur ce n’est plus comme dans le film que je ne sais plus le titre que la CIA avait financer en secret des expériences d’électrochocs a Montréal et qui a eu de graves conséquences ..  mais que le ministre de la Santé n’y voit pas l’importance d’étude plus approfondie sur l’impact de ces traitements m’apparait un non sens ..
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Encore des électrochocs

Dépression Encore des électrochocs

En 2011, 6 811 traitements aux électrochocs ont été administrés.

Photo Archives / Agence QMI

Même s’ils sont perçus comme dépassés et qu’ils comportent des risques, les électrochocs sont encore utilisés pour traiter les maladies mentales au Québec, sans que le ministère de la Santé n’assure une surveillance de cette pratique controversée.

Le Journal a appris qu’en 2011, 6 811 traitements aux électrochocs ont été administrés à un nombre indéterminé de patients à travers la province.

Ce chiffre officiel a été fourni dans un document du ministère de la Santé, rédigé à la suite de demandes répétées de l’opposition péquiste, qui démontre toutefois l’absence de véritable veille des sismothérapies.

Aucune banque de données

Ainsi, le gouvernement admet ne posséder aucune banque de données lui permettant de savoir quels établissements offrent des électrochocs, le nombre de patients concernés et le nombre de médecins ayant recours à cette méthode.

Pourtant, le document stipule que « certains patients présentent un plus grand risque de mortalité lié à l’utilisation des électrochocs » et que « certaines atteintes cognitives sont observées dans certaines études » sur la question.

Le ministère s’avance à dire qu’à peine une cinquantaine de psychiatres ont la compétence pour exercer dans ce domaine, pour traiter des cas de dépression, de schizophrénie et de manie.

Rassurant

Malgré des données largement incomplètes, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, se fait rassurant, précisant que la pratique n’a rien à voir aujourd’hui avec les images ancrées dans l’imaginaire collectif québécois.

« Ce que les gens voient comme sismothérapie dans des films ou des images des années 50, c’est complètement différent maintenant. Ça se fait dans les blocs opératoires, dans un contexte sécuritaire, sous anesthésie générale », a-t-il affirmé, précisant que le recours à cette pratique est conditionnel au consentement du patient.

Cas résistants

Bien que la pratique soit contestée, le ministre ne sent pas le besoin de commander des études sur ses impacts ni de l’encadrer davantage.

« C’est utilisé de façon parcimonieuse pour des cas résistants à tout type de traitement. Habituellement, ce sont des gens qui ont des dépressions réfractaires avec des idées suicidaires, des atteintes psychotiques, donc très peu de cas, mais des cas qui en ont besoin. »

Selon le ministère de la Santé, 300 000 adultes québécois souffrent de dépression chaque année, et il évalue qu’un peu moins de 1 000 personnes sont traitées par électrochocs.

« Si on ne fait pas ces traitements-là, ce sont des gens qui sont très hypothéqués au niveau de leur santé », assure Yves Bolduc.

Le PQ inquiet

Au Parti québécois, la députée Danielle Doyer s’inquiète du manque d’information entourant la sismothérapie.

« C’est d’autant plus important quand une pratique peut être contestée, d’être transparent. Dans certains cas, des psychiatres en font, mais d’autres sont plus rébarbatifs, alors qu’on l’explique. »

http://www.journaldequebec.com



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