Max | Tags Vizcaya

Publié le 12 août 2012 par Aragon

Des tags j'en ai pris des dizaines et des dizaines en photo, dans plein d'endroits, j'adore. J'adore tout ce qui est tag, pochoir. J'adore Banksy. "Faites le mur" film sorti en 2010, à voir, oui à voir absolument !!! J'ai été scié dans ce petit coin de Vizcaya, ce petit port, ces endroits de rien, dans le désert parfois de cet extrême ouest espagnol. Tags. Dizaines de tags. Transformateur électrique au milieu de nulle part, rochers, murs, toits : Tag !!! Partout des tags...

C'est géant tous ces tags en Espagne. J'adore. Un tag c'est du frisson. C'est comme si du sang coulait dans des veines sur des murs, sur des toits, sur des morceaux de ferraille, des morceaux de rien. Là où l'homme reprend la vie d'un endroit, sciemment, pour le déshumaniser, tiens, par exemple, quand l'industriel part pour un pays mieux sous tout rapport pour ses finances, quands il désosse, quand il vide une usine comme on vide un poisson dans ce petit port de Vizcaya, quand il met les gens au chômage, dans ce pays tragédifié par la crise aujourd'hui, cette Espagne du "ni-ni" : ni travail, ni études pour les jeunes qui doivent se barrer s'ils veulent espérer une vie, alors le taggeur rapplique, le tag la ramène cette vie.

Enfin, il ne ramène rien mais il dit. Le tag c'est un cri d'alarme, un appel. C'est pas toujours beau, mais qui sait définir la beauté ? Pas moi en tout cas. Ce sont et mes yeux et mon coeur qui commandent.

Il dit : Hé Ho !!! Y'a quelqu'un dans c'te vie là, dans ce désert là, dans c'te ville là ? Le tag c'est un système relationnel fulgurant ! Un tag ça fulgure... ça oui !